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Présentations

Le 22SAS12 est un groupe de reconstitution de Parachutiste SAS Français Libre et du 22eme régiment SAS anglais. Ce blog présente notre approche particulière de la reconstitution mais il s'adresse aussi à tous les passionnés des SAS. Nous parlons des opérations, des équipements mais aussi de littérature, de cinéma et de l'actualité. Crée en 2006, ce blog est devenu la première source francophone sur le "Regiment" !   
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22SAS12 is a group reenacting WW2 era Free French SAS paratroopers and the modern 22 SAS. This blog presents our particular approach of the reenactment but is also aimed at all people passionate about the SAS. We talk about operations, equipment but also about literature, cinema and the current events. Created in 2006, this blog has become the premier French-speaking source on the "Regiment" !

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24 août 2022 3 24 /08 /août /2022 16:08

Nous sommes à la fin Aout 2004, après avoir répondu à une annonce sur le forum France Airsoft, Frog et moi nous retrouvons autour d'une Guiness au Café de la Paix à Rodez. Nous venons de nous réinstaller en Aveyron et nous cherchons des camarades pour faire de l'airsoft et plus si affinité. La discussion tourne autour de l'univers mili, d'Andy McNab et du Special Air Service britannique. Le week-end suivant, on se retrouve pour une marche topo de nuit en tenue DPM avec un gros sac à dos pour faire comme.

L'aventure SAS12 a donc débuté il y a 18 ans et continue encore. Que de belles rencontrés : Des Anciens mili qui partageront leur culture, des jeunes qui viendront se tester et intégrer ensuite l'Institution pour revenir et perpétuer la boucle. D’une équipe de jeunes airsofteurs, nous sommes devenus un Club de gentlemen partageants la même passion pour le Special Air Service d’hier et d’aujourd’hui.

Depuis 18 ans, au Club SAS12 on rencontre des gens formidables, on réseaute, on se soutient, on voyage, on partage mais surtout « On rigole »*.

La tradition veut qu’on reçoive pour ses 18ans une montre. Nous avons donc réalisé notre montre de papas SAS12 chez le fabricant français Akrone. Le maitre graveur Thomas Brac de La Perrière les a ensuite personnalisé avec notre écu et notre devise : Temps et audace.

J’associe tous mes camarades à cet anniversaire et vous donne chers lecteurs rendez-vous pour les 20 ans.

*Nom d’une jeep des SAS français en 1944

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8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 18:59
0913 - Raid Selection - Opération Poliakov

Airsofteur depuis quelques années et ayant envie de changer de style de jeu , j'ai posté sur France airsoft un message indiquant que je recherchais un groupe milsim dans les alentours de l’Aveyron. Été 2013, j'ai la bonne surprise de recevoir sur mes MP de FA, un message du grand et célèbre MENATOR. Je connaissais le SAS12 grâce à leur blog qui retrace l'histoire du Groupe, mais jamais je n'avais pensé l’intégrer

Après quelques échanges via téléphone, ou je l'informe qu'un ami (labeze) est aussi intéressé pour intégrer le groupe, on se retrouve un après midi pour un tour en Jeep et le courant est bien passé .

Il nous propose donc de participer avec deux autres personnes au raid de sélection qui aura lieu en septembre de la même année.

Il reste environ un gros mois à partir de ce moment pour se préparer ... Un mois... long et cours à la fois... En effet l'excitation d'arriver à la date rends le temps vraiment long mais arrivé au jour J on se demande si tout sera prêt a temps ...

Pour la préparation, le mois restant ne fut pas de trop. En effet n'ayant vraiment aucune expérience dans ce domaine et ne sachant pas vraiment ce qui allait nous attendre (même si j'avais dévoré les retex des anciens raids de sélection), les recherches via les différents articles du blog nous aidèrent vraiment beaucoup. Je tiens également à souligner la gentillesse de Menator et des autres membres du groupes qui ont bien voulu nous aiguiller dans notre préparation, sans nous mâcher le travail, en répondant à mes NOMBREUSES questions.

Quinze jours avant la date je reçois via MP nos ordres de missions... gros moment, on commence vraiment à rentrer dans notre personnage... tellement que je décide de me mettre en mode CIA à la recherche de plus d'informations sur la mission et ce qui nous attends. Suite à des discussions avec Menator je savais que le raid de sélection servirait également à l’intégration d'un nouveau groupe venant de Paris et qu'ils auraient comme objectif de nous traquer... Donc après quelques recherches je découvre qu'il s'agit du Groupe Seine. Je trouve leur blog ainsi que leur page Facebook ; je décide de rentrer en contact avec l'un d'eux pour "faire connaissance" et en même temps partir à la pêche aux infos... A partir de ce moment la, et je l'appris plus tard, une opération psy'ops fut organisée pour vraiment faire monter, à mon binôme et moi même, le stress et la pression... et je vous l'assure ces mecs sont des malades et ont vraiment réussi leur coup. Je ne rentrerai pas dans les détails mais entre les avertissements de Menator nous disant que le groupe Seine devait absolument nous capturer pour pouvoir intégrer "le cercle" que compose le Groupe Rhône et le 22sas12 ; puis également les articles bidons postés sur leur blog par le Groupe Seine, effectuant des cours d'auto défense ; nous avons été gâté et l'effet à vraiment été total.

0913 - Raid Selection - Opération Poliakov

Jour J... 14h je fini de charger la voiture en espérant ne rien oublier, dis au revoir à ma petite tribu et je décolle pour arriver une heure plus tard chez mon binôme. Nous avons 3 heures pour finaliser tout notre matériel et mettre au point quelques petits coups au cas ou, à ce moment la je découvre le sac a dos que mon binôme a préparé pour le raid... Que dire à part que les forces spéciales doivent lui envier... Un sac à dos quechua vert pomme avec un treillis f2 cousu dessus pour le camoufler... Il m'a vendu du rêve comme a tout les autres participants je pense. Revenons à la finalisation, tout était prêt, rations, tenues de rechanges, etc... Nous n'oublions pas de cacher dans nos sacs deux PA dans l’éventualité que nos armes nous soient enlevées ou perdues... Puis deux petites radios dans la même éventualité.

17h dernier repas chaud à base de pâtes, de moraline et motivex et voila déjà l'heure du rdv qui arrive. Voiture chargée et en route pour le point de ralliement à 18h30. Nous arrivons les premiers quand quelques minutes plus tard une voiture ainsi que le SAS KANGOO arrivait sur zone. Menator et Frog, que nous découvrions pour la première fois en sortirent. Après quelques brèves salutations et présentations d'usage, nous sommes rentrés de pied ferme dans la sélection.

Menator nous demande de vider entièrement nos sacs pour inspection. Alors nous voila en train de vider tout ce qu'on a mis plus de deux heures à ranger... Je me demande encore aujourd’hui ce qu’on pensé Menator et Frog quand ils ont découvert le contenu de nos sacs, le camouflage du sac de Labeze et ses sacs cabas étanches... Je tiens également à signaler que nos PA et radios n'ont pas été trouvés.

Après l’inspection, place au briefing... nous devons nous relever un PO SAS établi prés d'un poste ENI russe pour une surveillance de 24h. Frog nous donne les cartes de la zone déjà encodées et nous explique notre cheminement avec points de passage obligatoire afin d’éviter les zones rouges, où les patrouilles ENI sont nombreuses... Après ce petit briefing, Menator et Frog ont bien compris que notre niveau topographique frôle le zéro pointé. Fin de briefing, Menator nous dis que nous avons quinze minutes pour tout ranger, manger et embarquer dans les véhicules. Gros coup de pression, on range tout, mangeons à la va-vite tout en nous accordant sur la marche à suivre car nous serons dans deux véhicules distincts pour nous rendre sur zone.

Nous voila partis, je profite de mon heure et demi de route pour bien étudier la carte et les différentes possibilités pour atteindre l'objectif. Je pose les dernières questions à Frog en faisant un peu connaissance.

21h30 arrivée sur Zone, Nous avons 15 minutes pour nous habiller et nous équiper ; à ce moment là Giron, qui sécurise notre zone d'arrivée sors des buissons pour se présenter et rendre compte à Menator. Tout le monde est prêt. Derniers points carte et mission. On embarque à l’arrière du Tactical SAS Kangoo. C'est parti... on y est, la pression commence à se faire sentir dans le véhicule, car on ne veut pas décevoir nos hôtes et surtout être à la hauteur de leurs attentes. On se met au point sur la façon dont on se retrouve après le largage... le premier qui est largué suit la route dans le sens ou le véhicule est parti et inversement pour le second afin de nous retrouver plus rapidement... 10 minutes de petits chemins assis sur un cric de voiture, mes fesses s'en souviennent encore, Frog au volant et Menator en dispatcher. Frog trouve difficilement l’accès au point de largage sierra... enfin Menator nous informe qu'il reste 1 minute avant le largage, puis il nous signale que l'ENI patrouille dans le secteur de SIERRA... mais pas le temps de réfléchir, il me prend mon arme et me dit de sauter... hop me voila dehors... je me met dans le bas coté à genoux en regardant le véhicule s’éloigner... le silence s'installe autour de moi, il fait clair grâce à la pleine lune. Nous n'aurons pas de mal a nous diriger. Je vois au loin les feux arrières du kangoo sas, je pense que mon binôme a été largué là-bas... Je commence donc à suivre la route dans cette direction... au bout de même pas 100 mètres j'aperçois un homme en treillis qui se dirige vers moi... Un patrouilleur ? Je fais demi tour et me planque dans le premier buisson que je croise... l'homme s'approche... j’espère qu'il ne m'a pas vu ... " Mais tu fais quoi ? c'est moi " !!! Mon binôme, Labeze ... ouf, je suis rassuré. Il a été largué vraiment à coté de moi mais je ne m'en était pas rendu compte.

0913 - Raid Selection - Opération Poliakov

Nous voila à deux maintenant... on se pose quelques minutes pour faire un point matériel après largage et surtout un point topo... malheureusement notre niveau est vraiment trop faible, on a du mal à se repérer... On part dans la direction qu'il nous semble la bonne afin de trouver le point Sierra. Pour vraiment être sur de notre position, on trouve enfin ce qui nous semble être le point Sierra , on apprendra au débriefing que ce n’était pas sierra. Donc arrivés à ce point on prends la direction du point de passage suivant : Charlie... nous suivons la lisière d'une foret, on marche bien. Tout d'un coup on pense entendre marcher derrière nous, des pas venant dans notre direction... on se jette dans le fossé ou plutôt le ravin... on y reste 15 min tête dans les feuilles, accrochés a un petit arbre, sans faire de bruit, à écouter le silence. Notre esprit nous a sûrement joué un tour... alors Labeze remonte et m'aide à faire de même, on reprend la marche. On arrive à la sortie de la foret on aperçoit au loin la route que nous devons traverser pour atteindre Charlie ... après observation on remarque sur notre droite, mais assez loin, des lampes torches. Sûrement une patrouille qui surveille le seul carrefour qu'il y a sur la route... nous décidons de nous diriger à travers champs afin de ne pas nous rapprocher de ces lampes, mais ça va nous faire passer dans un village, ou plutôt au bord d'un village, mais vu l'heure tardive on se dit que les lieux seront endormis et que nous passerons discrètement.

On traverse le champ en longeant une haute haie en restant dans l'ombre. On se jette dans le fossé de la route, nous observons, rien en vue... Je traverse le premier me met à couvert et fais signe à Labeze de passer, il s’élance et me rejoint. On ne trouve pas le nom de ce village, je pense qu'il s'agit du village à l’extrémité de notre Zone d’opération. Labeze veut en être sur pour enfin confirmer notre position... j'arrive enfin à savoir ou nous sommes mais il s'agit bien du village situé en Zone rouge... on décide de vite sortir de ce passage ; on emprunte une petit sentier qui passe entre deux maison quand tout d'un coup la lumière d'une de ces maison s'allume, un homme sort en se met devant sa porte... on se met à couvert... j’espère qu'on a pas été repérés et que cette personne ne va pas contacter les patrouilles ENI, nous profitons que l'homme rentre chez lui pour prendre nos jambes à nos coudes et avancer... nous voila enfin sur la bonne route... j'ouvre la route à travers les sapins, les cailloux et les barbelés... on rejoint le chemin qui va nous conduire tout droit à Charlie. Durant cette approche on entend de nombreux coups de feu ainsi que d'explosions de grenades ou mortier, on pense qu'il s'agit du groupe russe qui s’entraîne.

00h30 Arrivée à Charlie, enfin ! notre faible niveau Topo nous a vraiment pénalisé , on est vraiment en retard, mais maintenant on est sur les bons rails. On arrive enfin à rentrer en contact avec l'autorité pour rendre compte de notre avance, le relief ne nous a pas permis de le faire avant. On continue en direction du point Delta et j'aperçois au loin des phares de voitures qui patrouillent dans les chemins. Elles sont loin on en profite pour avancer à découvert sur le sentier... quelques minutes plus tard bruit de voiture derrière nous... ils arrivent ! On quitte le chemin et on s'enfonce dans la végétation. On avance mais les véhicules s'approchent vraiment de nous et il faut se mettre à couvert... Je trouve le buisson idéal : il est touffu mais creux à l’intérieur. On s'y installe allongés. Les voitures stoppent non loin de nous... les portes claquent... des voix... Ils sont vraiment proches de nous, le chemin est à une centaine de mètres environ. Ils mettent les patrouilles en marche. On les entends parler russe et se rapprochent de nous mais ne nous trouvent pas. Après 15 minutes à rester allongés pour éviter d’être repérés, mon binôme se met a ronfler... je lui jette des petits cailloux dans la tête pour le réveiller... ça serait bête d’être découvert par des ronflements ! Il se réveille on entend les portières claquer, voila les voitures qui repartent... j'ai l'impression d'entendre une seule voiture partir alors qu'elles étaient deux ... ont-ils laissé une voiture à nous attendre pendant que l'autre part plus loin ? On décide de rester planqués... 25 minutes après il n'y a plus de bruit et on repart... très prudemment. On décide de suivre le chemin de loin pour ne pas être repérés. On se rapproche de delta, nous pensons à ce moment là apercevoir des gardes surveiller le point de passage, on décide de contourner Delta. On arrive dans un champ peuplé de moutons, on reste discrets. Soudain, je pense apercevoir une patrouille de l'autre coté du troupeau de moutons... c’est à ce moment là que les moutons se mettent tous à courir et a bêler... dans notre direction ! Serait-ce la patrouille qui nous à repéré et nous fonce dessus entraînant les moutons avec eux ? C’est parti, on se met à courir le plus vite possible afin de semer le troupeau mais surtout la patrouille ! Après un bon sprint parsemé de virages on arrive à se planquer sous de gros sapins... Plus de bruit, pas de moutons, pas de patrouille... ouf sauvés ! Lors du débriefing l'autorité nous informera qu'il n'y avait aucune patrouille... Encore une bonne frayeur psy'ops...

Après ce passage, le raid devient dur pour nous. La fatigue, le stress, notre manque de connaissance topo et la brume qui commence à tomber sur la zone nous poussent dans nos retranchements. On avance en pensant être sur le bon axe, mais au final on est perdus.

2h du matin, 3h, 4h... à tourner en rond pour au final revenir à la cache trouvée suite à notre course poursuite champêtre... On contacte autorité mais pas de réponse. On se pose et refait un point topo. On essaie finalement de se diriger vers la direction qui nous semble correcte, mais le moral est bas. J’essaie de motiver Labeze, ça devient dur. On suit un grand chemin sans vraiment y croire.

Vers 5h30 on décide de faire un stop et de dormir un peu pour attendre le jour et se repérer plus facilement. On arrive enfin à rentrer en contact avec autorité et on lui rend compte.

0913 - Raid Selection - Opération Poliakov

6h30 Réveil. Enfin pas vraiment dormi, juste reposés dans les bâches. Le soleil commence à pointer. Le froid nous a gagnés, je décide d'aller en éclaireur, pour me réchauffer. Pendant ce temps Labeze se réchauffe avec un petit café terrain dont seul lui a le secret. En marchant, je vois au loin des bâtisses... je pense qu'il s'agit du point Delta. Je vais chercher mon binôme et on fait le point. Il ne s'agit pas de Delta mais de Alpha... notre objectif à surveiller ! On a dormi à 300 mètres des ENI et si on avait continué à marcher de nuit on serait tombé en plein sur eux. Heureusement, la chance du débutant nous a donné un joli coup de main. On se remet en marche et on arrive au point de rdv 30 minutes après.

Il est 7h30, il nous reste une grosse heure et demi avant le rdv. On décide donc de se planquer à proximité pour pouvoir se changer et prendre un bon petit déj pour récupérer le moral et la force nécessaire pour le reste de notre journée de planque.

8h30, il nous reste 30 minute avant rdv ; on range tout et je décide de rester dans notre cache avec les sacs-à-dos du temps que mon binôme va aller à la rencontre du membre des SAS12 qui doit nous conduire au P.O.

9H05, je rentre en contacte avec Dress qui nous demande ou on est. Je l'informe que Labeze est au point de ralliement mais Dress ne le voit pas... Il nous demande de venir à lui. Je prends les sacs, rejoint mon binôme et on avance vers Dress, contents de voir un camarade, le sentiment d’être sauvés nous étreint... Mais non ! Dès que l'on voit Dress nos visages perdent vite leurs sourires. En effet, Dress n'est vraiment de bonne "humeur" et nous engueule pour ne pas l’avoir trouvé. Puis il nous demande de le suivre. De nouveau une engueulade, on ne marche pas assez vite... Ce gars, que nous venons à peine de rencontrer, a-t-il ses ragnagnas ou bien est-il un gros con ? On avance en fermant nos gueules. On arrive au PO, Dress nous informe des règles à tenir et insiste pour que le PO soit propre et en état quand il reviendra. Il me demande également de lui remplir sa gourde car il est à sec. Je m’exécute et lui rempli sa gourde au max. C’est là que je me rends compte que son bouchon à un filtre... il la referme et toute l'eau déborde… Dress lève les yeux et me fusille du regard. Il m'ordonne ensuite d'aller dans le PO pour effectuer la relève et Giron m'explique ce qu'il a déjà observé du poste ENI. Il me souhaite bonne chance et s'en va. Labeze me rejoint à l’intérieur et Dress passe une dernière fois la tête par l’ouverture : nous le regardons, il nous regarde, nous le regardons... le silence a tout dit, pas le droit a l'erreur !

9h30, on est en poste. Je prend le premier quart, Labeze commence déjà à ronfler. Le camp d'en face se réveille petit à petit, je commence à prendre des notes, essaie d'effectuer un plan détaillé, de relever le nombre de pax, l'armement, les gradés... tout ce qui pourrait être utile à autorité. Nous relevons la présence d'un groupe de soutien MG, d'un tireur de précision, d'un photographe mais avons du mal à identifier le gradé : nous hésitons entre deux ENI. Nous enchaînons les tours de garde, tandis qu’ils effectuent des patrouilles dont certaines passent très près de nous.

12h00. J’envoie Labeze chercher à manger dans nos sacs qu'il a caché pendant que Giron m’expliquai la marche à suivre dans le PO. On mange froid pour ne pas faire de fumée et par peur de Dress, on enterre tout les déchets.

15h00. Les russes amènent un homme attaché chez eux. Ils le forcent à s’agenouiller, lui tirent une balle dans la tête et le corps est amené plus loin. Nous avons enfin pu observer le chef avec son Bonnie hat sur la tête. On souhaite entrer en contact avec l'autorité pour signaler l’exécution mais nous ne voulons pas dévoiler notre position à cause de la communication radio. On ne fait rien... mais cela nous pèse sur la conscience.

16h00. j’envoie Labeze ranger nos sacs et les récupérer afin de les avoir près de nous pour la nuit. Malheureusement, il part sans radio et c’est à ce moment là qu’une partie des ENI part en patrouille, le restant semblant ranger le camp. M...e, que faire! Il n'est pas au courant et il faut être discret. Va-t-il être repéré? Je n'ai aucune idée de sa position, ni celle de la patrouille ENI...

16h30 toujours pas de news de mon binôme.

17h00, le reste du groupe ENI part et Alpha a l'air désert. Tout à coup, j'entends arriver précipitamment Labeze, je le vois mais lui à l'air paniqué et ne voit même pas le PO ! Alors qu'il passe tout juste à 10 mètres, il s’arrête derrière un buisson, je le siffle et il me trouve enfin. Il a vu la patrouille, il pense avoir été vu et il est parti en courant en laissant les sacs en planque... On pense qu'on va finir le raid sans sacs, ni matériel... on est à l’affût du moindre mouvement qui impliquerait que l'on a été découverts. Mais rien!

17h30. On reçoit un appel d’autorité qui nous informe qu'un drone à confirmé que alpha est safe... On doit lever le PO sans laisser de trace le plus rapidement possible et se rendre au point Juliette pour retrouver le reste du Groupe SAS. Ce n’était pas prévu, je demande confirmation que la zone est vraiment safe. Confirmation d'autorité, et donc gros coup de pression. Labeze retourne chercher les sacs qui n'ont heureusement pas été découvert, il les ramène ; pendant ce temps je démonte le PO et efface nos traces. On réparti le matériel supplémentaire dont nous héritons et faisons un point Topo. On y va. J'ouvre la route.

18h00. On atteint Juliette, puis continuons direction Hôtel, un petit hameau à priori abandonné. Nous prenons le parcours le plus boisé pour ne pas tomber sur des patrouilles.

0913 - Raid Selection - Opération Poliakov

18h30. La jonction est faite avec le reste du groupe SAS12 au nord d’Hôtel. Nous sommes vraiment heureux et fatigués mais pas le temps de rêvasser, nous rendons compte de notre journée d’observation et à priori notre travail a été bien fait : nous confirmons le plan des lieux afin de créer un bac à sable.

19h00. On repart en patrouille pour fouiller Alpha, nous voila vraiment intégrés dans le système des SAS12, une fierté m’envahit mais il faut continuer. Pour venir le dénivelé était en notre faveur, une bonne partie de négatif... mais malheureusement le retour se fera avec un fort dénivelé positif. Notre fatigue commence vraiment à se faire sentir, je n'ai pas dormi depuis le vendredi matin. Je garde ma place dans la colonne et surveille mon secteur... on compte sur nous. Malheureusement pour Labeze cette marche est plus dure, il a vraiment du mal à avancer, on prend son sac et je récupère son arme et son filet de camouflage. Je serre les dents mais c'est pour le Groupe, j'avance... Dans les moments durs je baisse la tête et regarde les pieds de celui qui est devant moi et j'avance... "Penses à regarder ton secteur"... je me martèle ça pour rester concentré sur mon job. Heureusement que je n’étais pas numéro 1...

Arrivés sur les hauteurs d'Alpha vers 20h30, les drones nous informent que le site est à nouveau occupé ! Nous demandons une frappe aérienne pour nettoyer les lieux. Une fois le magnifique feu d’artifice effectué, le SAS12 part au résultat. Labeze et moi restons en appui. Une fois la zone safe, nous sommes appelés pour effectuer le nettoyage : fouille des corps, récupération de documents... on évite quelques pièges laissés par les russes. Tout se passe bien.

20h45 finex. Voilà que pour nous le raid de sélection se termine. La fatigue est là mais la satisfaction d'un travail bien accompli nous fais oublier cette dernière... Heureux d'avoir pu partager cette aventure , il me tarde déjà le prochain raid, les prochains drills... C’est alors que Dress vient nous voir avec un grand sourire et s'excuse pour le rôle de "salaud" qu'il a joué...

Un bon feu et une bonne soirée avec tout le monde à raconter nos aventures et surtout nos mésaventures nous tiens éveillés une bonne partie de la nuit. Enfin, direction nos sacs de couchage pour un repos bien mérité.

Réveillé le matin par le chant des oiseaux, le campement s’anime doucement. Les camarades de Paris plient bagage avant de reprendre la longue route qui les attend. Leur Raid a été un succès et nous avons trouvés en eux de nouveaux camarades de jeu pour nos futurs raids.

Après un petit drill expliquant les fondamentaux des patrouilles en colonne et le maniement des armes, nous reprenons la route, emplis de souvenirs qui refont surface pendant le trajet retour.

Voilà que s’achève pour moi ma sélection au sein du SAS12, j'ai trouvé dans ce groupe un esprit d’équipe, d'entraide et une cohésion à toute épreuve. Merci à eux de m'avoir accueilli et pour tout le savoir qu’ils partagent. J’espère faire honneur longtemps à vos traditions et surtout être à la hauteur de vos attentes.

0913 - Raid Selection - Opération Poliakov
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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 19:29
10 ans SAS12 Interview Menator

On ne pouvait évoquer nos dix ans sans donner la parole à l'un des deux membres fondateurs de l'équipe. Ménator alias Skippy notre Grand Gourou, notre Guide dans la Nuit, celui grâce à qui nous avons appris à marcher dans le noir sans se cogner dans les arbres et à aimer le menu n°8 des rations de l'armée française.

10 ans SAS12 Interview Menator

A quelle période étais tu dans le groupe ?

Je suis membre du SAS12 depuis sa création en 2004.


Quels sont tes meilleurs souvenirs ?

Chaque sortie est un meilleur souvenir en soi, nous nous les rappelons sans cesse la nuit autour du feu. J’en choisi arbitrairement deux différents :


Le premier est cet inoubliable week-end avec Duncan Falconer et les Editions Nimrod. Nous avons découvert pleins de bonnes choses à la capitale mais surtout qu’est-ce que nous avons ri et partagé de bons moments ensemble.


Le second est 0510, le raid de Mai est l’aboutissement d’une année de drills et tous sont formidables mais celui de 2010 a été le plus abouti au niveau technique. Nous nous étions bien préparé durant l’année cela à porté ses fruits car nous avons su nous adapter et somme resté maitre de la situation malgré de nombreuses embuches.

Et les pires ?

Les pires souvenirs sont les annulations de dernières minutes pour des raisons crapuleuses ou encore une mauvaise synergie dans l’équipe durant certaines périodes de ces dix années.
Au niveau Terrain, le pire souvenir reste la marche d’approche et la traversée du marécage durant l’Op Fartre. On me demande souvent quel est l’intérêt de faire ce genre de sorties et pendant cette longue nuit, je me suis aussi posé cette question.

Que t'a apporté le Sas12 dans ton quotidien ?

J’aime le café terrain et en équipe nous sommes plus fort.

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7 décembre 2014 7 07 /12 /décembre /2014 22:28
10 ans SAS12 - Interview Vince

C'est au tour de Vince, alias l'homme des bois.

Le seul homme à ma connaissance capable de manger des tripous (spécialité culinaire aveyronnaise à base de tripes) froids dans son P.O.

Vince a quitté le groupe pour vivre de nouvelles aventures à plusieurs milliers de kilomètres de son Aveyron tant aimé.

10 ans SAS12 - Interview Vince

A quelle période était tu dans le groupe ?

Année 2010 avec un court retour en 2012 après une année passée en Australie.


Quels sont tes meilleurs souvenirs ?

Les discutions autour de feux de bois et discussions d'hommes à propos de petits enfants.

Et les pires ?

L'OP dans les landes : la traversée d'une plaine... Bourbier.

Que t'a apporté le Sas12 dans ton quotidien ?

Les blagues salasses, la maitrise de soi, l'esprit de groupe, la cohésion....les leathermans.

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29 novembre 2014 6 29 /11 /novembre /2014 10:40
10 ans SAS12 - Interview Ayen

Pour fêter nos 10 ans, nous avons décidé de soumettre les anciens et actuels membres à un rapide questionnaire.

Le premier à se prêter au jeu est Ayen, notre légendaire et rustique n°1, l'homme qui se servait de feuilles mortes comme matelas et qui était capable d'avaler des kils sous la pluie, les pieds tempés, parcequ'il trouvait les OTB shoes des Seals trop classe.

10 ans SAS12 - Interview Ayen

A quelle période était tu dans le groupe ?

2009/2010 si mes souvenirs sont bons

Quels sont tes meilleurs souvenirs ?

Les petites siestes sous la pluie, les réveils qui font du bruit, les débriefs au chaud, mais le plus marquant c'est quand même ce cri déchirant la nuit, celui d'un membre d'un groupe ami se faisant charger par un sanglier! (op Fartre)

Et les pires ?

Les terrines au cognac des rations (1% seulement de cognac, une honte) a part ça je ne vois pas! (Drill Topo Fevrier 2010)

Que t'a apporté le Sas12 dans ton quotidien ?

L'amour du parfum de la fougère et du cuir, pleins de bons bouquins à lire, des copains à la pilosité ne mettant aucun doute sur leur virilité, et j'ai toujours un canif et 100 m de paracord sur moi des fois qu'il me faudrait bivouaquer dans la forêt !

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18 avril 2014 5 18 /04 /avril /2014 23:05

Ce raid a débuté de façon très originale avec pour la première fois un déploiement en ville. Nous avons récupéré les ordres de mission après un périple urbain dont je ne dévoilerai pas le contenu afin de laisser la surprise aux prochains participants, il a été simplement question de fleuriste, de Prince Albert, de Valkyrie et d’une bonne dose de « psychotage » en règle…

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Notre préparation de mission se déroule dans l’arrière salle d’une brasserie :

Notre groupe surveille les activités d’un groupe ennemi en territoire ami. Ce groupe ennemi est en contact avec un trafiquant pour acheter des explosifs. Les écoutes téléphoniques révèlent qu’ils doivent prendre contact en montagne dans un lieu isolé demain. Une équipe indicatif Dragon est déjà sur zone pour surveiller ce lieu, nous devons établir le contact avec elle et nous mettre sous ses ordres avant le lever du jour.

 

La zone est en moyenne montagne avec des forets de résineux et quelques pâturages. Les températures sont négatives, il y a de la neige au sol, le ciel est couvert, on ne voit pas grand-chose mais le plus gênant reste un vent qui en plus d’être glacial, altère notre audition.

A partir de notre zone de dépose il y a un chemin direct qui passe par les bois au creux d’une vallée et un second axe dégagé qui contourne les bois en rallongeant considérablement. Par mesure de sécurité nous choisissons la voie la plus longue mais qui nous semble la plus sure. La patrouille indicatif Pégase, composée de 4 honorables membres du SAS12, se met en branle avec armes et bagages à 01H00. Nous progressons sans vraiment de difficulté sur l’axe dégagé lorsque nous entendons dans le vent un bruit de moteur dans la nuit. On se cache dans la neige et on voit passer un géant sur une mini-moto d’enfant… Il est 03H00, nous sommes loin de toutes habitations et on se demande vraiment ce que vient faire ce type… Encore une idée farfelue du Groupe Rhône pour nous faire "psychoter". Nous reprenons notre marche jusqu’à notre objectif que nous atteignons à 05H30. Nous tentons un contact radio avec Dragon pour définir les procédures d’approches en vain.  Comme il est impossible d’établir le contact avec notre équipe AMI, nous partons à la recherche d’une cache avant le lever du jour lorsque nous tombons nez à nez ou plutôt canon à canon avec un binôme Dragon qui nous cherchait dans la nuit noire.

Premier « couac ».

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Dragon a monté un PO/photo au sud de la BLM. Nous devons en établir un au Nord et surveiller le flanc du dispositif. Nous réparons les transmissions puis nous nous dirigeons sur les hauteurs au Nord de l’objectif. Après avoir caché les sacs de vie, Koursk et Frog montent un PO et je pars avec Dress sur le flanc du dispositif. Les com’ radio marchent correctement.

Le jour se lève, les températures augmentent un peu et il pluviote. A 11H00 quelqu’un arrive sur la BLM, il est habillé en randonneur, il urine contre un arbre et repart. Dragon confirme l’avoir vu déposer quelque chose au pied de l'arbre. Nous en référons à notre Autorité qui nous demande d’aller voir. Je pars avec Dress sur les lieux, nous voyons les traces du randonneur, l’odeur de pisse mais rien. A la radio Dragon nous oriente et Dress finit par trouver difficilement une boite de pellicule. A l’intérieur un papier avec une série de chiffres. Nous le prenons en photo et nous remontons en place en veillant à ne laisser aucunes traces. Le code est transmis à notre autorité. La journée se passe dans la Hard routine, après une semaine de travail et une nuit de marche, le sommeil nous tiraille.

15H00 un second individu se présente, il file à la BLM, cherche discrètement la boite puis repart. Après son départ nous vérifions et en effet la boite a disparu. Dragon a prit de belles photos, nous transmettons.

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15H30 alors que je somnole. L’autorité nous ordonne par radio de nous rendre de toute urgence à un point situé en hauteur à quelques kilomètres de notre position. Nous rejoignons Dragon et nous filons avec nos sacs sur les hauteurs au Nord. Caché du soleil, ce secteur est bien enneigé. Alourdi par nos sacs de vie et avec de la neige au mollet, nous prenons beaucoup de retard.

Le message a été décodé : l’ennemi va prendre contact à 17H00 avec un trafiquant connu de nos services dans une cabane de montagne à proximité de notre secteur. Une équipe AMI indicatif Chimère vient d’être déposée à proximité et nous devons nous déployer autour de la cabane pour couvrir l’arrestation.

17H00 nous arrivons à marche forcée à proximité de l’objectif, assez pour entendre un véhicule mais il est trop tard. Nous nous faisons copieusement pourrir à la radio par Chimère qui observe l’échange. Sans notre soutien, ils ont simplement observé la scène sans intervenir: Le trafiquant a déposé une caisse que deux ennemis ont mise à l’intérieur de la cabane. Il est reparti et les deux ennemis sont restés à l’intérieur.

L’autorité nous ordonne de procéder à l’interpellation des deux individus dés que possible. Vu que nous n’avons aucune connaissance du terrain et aucune préparation préalable, un plan d’action basique est sommairement dressé : La cabane possède une seule porte donnant sur une cour au Sud et son seul axe routier. Chimère est positionnée à proximité de cet axe. Dragon va se positionner sur les hauteurs boisées pour couvrir le Nord donc l’arrière du dispositif. Nous devons profiter du seul mur sans ouverture donnant à l’Ouest pour traverser un champ et nous coller à ce mur. Couvert par Chimère il nous suffira de longer les murs de la cabane et pénétrer à l’intérieur pour en déloger les deux occupants.

Tout ce beau monde se met en branle, Dragon est en position, nous traversons le champ à découvert et nous nous collons au mur. J’en informe Chimère qui fait mouvement vers la cour au plus prêt de l’objectif afin de vérifier qu’il n’y a pas de pièges. Nous attendons son TOP. Nous sommes en colonne le long du mur, je suis devant avec Koursk dans mon dos, Frog et Dress légèrement en retrait pour couvrir l’autre angle. J’entends derrière moi les gars enlever la sécurité des holsters de cuisse et ouvrir les rabats des portes-chargeurs.

Comme au ralenti une grenade tombe soudainement devant Koursk et moi (Frog et Dress sont plus en retrait). Un coup de pied dedans avant de me jeter à terre et « Boum ». Ca siffle dans mes oreilles. Alors que je suis en train de me relever, un mec surgi de l’angle saisissant d’une main le canon de mon M4 et de l’autre, tire au PA sur Koursk qui est juste derrière moi, puis il m’en balance deux pleins buffets avant de déguerpir. Je m’écroule à terre imitant Koursk et je vois Frog m’enjamber pour ouvrir l’angle et engager un mec dans la cour. Il tire deux coups sur un gars qui traverse et qui s’avère être un mec de l’équipe Chimère. En face ça hurle « Mais putain regarde sur qui tu tires ! ». Frog se fige, Dress qui est en arrière pense que son binôme est touché, il ouvre son angle et en balance encore deux autres sur le même mec au milieu de la cour qui hurle de plus belle. Si le doute persiste…

Deuxième « couac ».

Chimère finit le travail et neutralise les deux ennemis. Puis vient vers nous pour nous filer un sacré savon. Personne ne moufte bien qu’on sache tous qu’il n’y a eu aucune préparation pour ce coup de main et puis cette fâcheuse habitude de Chimère a barioler leurs tenues ça n’aide pas à l’identification mais ça on le garde pour nous …

Champion des caches et autres PO, nous avions consacrés les derniers drills au tir et règles d’engagement mais il a suffit de quelques heures de sommeil en moins, de quelques kilomètres à marches forcées et d’un peu de stress pour se laisser surprendre et oublier les basiques.

Les morts reviennent à la vie et le scénario repart difficilement. : Il nous faut rejoindre les véhicules avec la caisse d’explosif.

Il va nous falloir 20 minutes pour trouver la caisse  sous les toits de la cabane. Comme à l’habitude (mauvaise) du Groupe Rhône, elle pèse un âne mort. Nous décidons de couper deux jeunes arbres pour la transporter en brancard. Il nous faudra bien autant de temps pour faire ce fichu brancard qui sera au final une mauvaise idée. Le moral n’y est plus et la fatigue nous gagne. Nous finissons par transporter cette caisse de malheur par binômes en une sorte de chaine humaine. Le résultat bien qu’éprouvant fut diablement efficace et aurait fait un superbe spot pour promouvoir la cohésion. Lorsque nous arrivons au véhicule tout le monde est mort. Au lieu de monter à bord, Dragon et Pégase décidons de déposer nos sacs de vie et l’armement pour, dans un dernier sursaut de fierté, rejoindre la zone de vie à pied pour le débriefing.

Lorsque nous arrivons à la zone de vie où crépite le traditionnel barbecue avec le pack de blondes, la nuit est tombée et il pleut. Personne n’a donc le courage de discuter et de vider son sac lors du débriefing final.

Troisième « couac ».

Après une rapide collation, nous filons sous les bâches. Au petit matin le temps est exécrable et chacun ne pense qu’à la longue route du retour. C’est Bravo Two Zero, pas de véritable débriefing pour crever les abcès, chacun va ronger son frein sur la route du retour et ça pinaillera ensuite sur les forums.

En préparant cette OP nous avions oublié de lui donner un nom, c’était sûrement un signe mais elle a été vraiment riche en enseignements qui vous orienter nos drills futurs. Un Ancien nous a dit « lorsqu’une manœuvre se déroule bien ce n’est plus un entrainement mais une parade ».

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Nous ne saurons rien du mec qui roule en mini moto pour enfant à 3 heure du mat' dans une zone de chasse, il ne faisait pas parti du scénario.

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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 21:00

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Nous avons profité des chutes de neige pour sortir l'équipement grand froid, le kit PO neige et tester de nouveaux camouflages issu de la chasse. Nous sommes parti en foret de moyenne montage en mode randonneur avec tous le matériel dans le sac à dos pour dresser un camp camoufé dans les bois et un PO sur une batisse abandonnée. La principale difficulté fut de se déplacer dans les sous-bois en camouflant nos traces dans la neige et de trouver un bon angle de vue sur la batisse.

 

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 21:00
La Mountain Smock est l'aboutissement du savoir-faire de Tim Holden et de son équipe pour une célèbre unité FS française ; elle est un intermédiaire entre la smock Kommando et le modèle Sniper, avec en plus, des améliorations simples mais très efficaces. 
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Fabriquée dans un mélange de coton et de tissu synthétique avec quadrillage ripstop avec un revêtement téflon, la veste B221 conserve la coupe et les poches d'une veste type guérilla classique :
_ 2 poches de poitrine à boutons canadiens (BC),
_ 2 poches zipées sous les poches de poitrine,
_ 2 poches basses frontales à BC,
_ 2 poches à bidons à BC sur la taille,
_ 1 poche pansement à bouton pression sur la manche droite,
_ 1 poche (de type admin) à BC sur la manche droite,
_ 1 grande poche lombaire à 2 BC,
_ 2 poches internes de poitrine à zip, au format portefeuille,
_ 2 poches lombaires internes ouvertes, de grande dimension.
_ 2 grands zips d'aisselle, pour assurer la ventilation,
_ 1 capuche ajustable et modelable doublée Pertex, pour l'étanchéité.
_ Serrage par cordon au col, à la taille et au bas de la veste.
_ Fermeture principale de la veste par zip double curseur haut/bas et rabats à velcro et BC,
_ Un passant frontal pour galon.

MAIS, si la conception parait classique, c'est dans le détail que se cachent ses spécificités.

Nouveauté, furtivité, imperméabilité : 
Un ensemble col-capuche amélioré:
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_ capuche escamotable dans le col, lui-même assez haut pour bien protéger le cou,
_ capuche à 3 œillets, au niveau de chaque oreille, pour faciliter l'écoute,
_ capuche intégrant un filet de camouflage britannique vert armée, escamotable dans une petite poche interne, pour assurer la discrétion aux TP/TE.
_ Doublure imperméable pertex camouflé, pour assurer un camouflage cohérent.
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Des manches revues et corrigées:
_ Hormis les poches classiques, les manches sont serrées par de petits boutons canadiens au niveau des poignets, ce qui, en plus d'assurer le silence, permet de mettre ou d'enlever des gants et de mettre un vêtement épais dessous sans faire rugir un velcro. Ce nouveau type de fermeture poignet est, de plus, un peu étirable, ce qui n'oblige même pas à changer de bouton pour enfiler des gants.
_ Les coudes sont renforcés par une deuxième couche de tissu, très solidement cousue. Le choix d'abandonner le renfort Cordura réside, je pense, dans le souci de furtivité et de souplesse.
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Une grande poche lombaire améliorée:
Connue également sous le nom de gibecière, cette grande poche est passée de 3 à 2 boutons canadiens, et surtout, se voit équipée d'un zip de chaque côté, ce qui améliore son usage, surtout avec un sac à dos.
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Une impermabilité accrue:
Sur la Mountain Smock, hormis les 2 poches portefeuilles internes (bien abritées), toutes les poches sont doublées de Pertex camouflé!
Au niveau des fesses/lombaires, cela assure une excellente protection contre l'humidité, si l'on s'assoit à même le sol.
Ailleurs, cela garantit une étanchéité suffisante pour garder son petit matos sur soi sans qu'il se mouille.

Etre et durer
Pour moi, cette Mountain Smock B221 est ce qui se fait de mieux en la matière, ce qui en fait un produit qui dépassera ses limites d'emploi, c'est-à-dire la montagne. Unique bémol pour être objectif, il est dommage de ne pas imprimer la face interne du tissu comme cela a déjà été fait sur certains modèles de la marque. Les photographes ou randonneurs y trouveront leur compte aisément.
Si la qualité de base d'Arktis est déjà très élevée, on se retrouve ici en présence d'un produit haut de gamme, destiné à des individus préoccupés par la furtivité, la capacité d'emport et la durabilité sur le terrain.
L'ayant très récemment testée de deux manières différentes (statique et marche), je ne peux que la recommander à ceux qui recherchent l'excellence vestimentaire alliée à la durabilité et le pragmatisme. Une formule britannique éprouvée...
Le poids de cette smock, environ 1500 grammes, qui peut inquiéter, lorsqu'on la soupèse pour la première fois, est vite oublié lorsqu'on prend le temps de bien répartir son équipement.
Cette smock approche la perfection dans son domaine.
La Mountain Smock présentée ici en camo DPM Hollandais, qui présente des différences minimes avec le DPM Brit (pas de petits points et un jaune plus moutarde), est aussi disponible chez Terräng en camo Centre-Europe et désert Daguet, bien sûr.
  
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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 21:25

Nous avons profité des belles couleurs automnales pour nous entrainer à camoufler la Jeep SAS toujours en cours de restauration et faire prendre l'air à nos battledress. L’occasion donc de déplier les filets de camouflage et de tester différentes façons de casser les lignes de la Jeep dans les sous-bois. Le but aussi était de voir comment positionner tous ce matériel de façon pratique sur la jeep, de le mettre en œuvre rapidement même dans le noir avec une importance pour le pliage.

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    Chacun ayant sa propre arme démilitarisée, nous avons aussi échangé sur l’armement et fait le montage/démontage à tour de rôle.

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Nous avons terminé cette sortie par une magnifique ballade au clair de lune dans la vallée boisée en tout terrain.

 

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1 août 2013 4 01 /08 /août /2013 22:21

Après avoir débuté avec les parties d'airsoft classique, nous avons décidé de pousser un peu plus le réalisme. Nous utilisons des lanceurs lors de parties plus scénarisées que les anglo-saxons appellent milsim (simulation militaire) et faisons aussi et surtout des "survival course". Il s'agit d'une sorte de course d'orientation où l'on marche la nuit, on s'enterre et on observe. Le jeu se fait sur terrain privé et le parcours peut être pimenté ou non par des complices. Il s'agit donc d'un jeu de rôle à caractère militaire se déroulant sur propriété privée (domaine de chasse).

Plus d'info sur le milsim : Présentation du groupe


Retrouvez quelques résumés de nos sorties avec des photos et des textes explicatifs, nous n'avons hélas pas d'appareil à chaque sortie.

"MILSIM"il y a des mecs en face :
 

 

Septembre 2013 : Raid de recrutement annuel.

Mars 2013 : Entrainement inter-groupe.

 

Mai 2012 : Grand Raid annuel.

Mars 2012 : Entrainement inter-group.

 

Novembre 2011 : Mission Ptolémée

Septembre 2011 : Raid de recrutement annuel, opération Giron Vernaculaire 

Juillet 2011 : Grand Raid annuel.

Mai 2011 : Mission de reconnaissance en vue du Raid Annuel.

Mars 2011 : Opération Fer de lance.

 

Septembre 2010 : Op Table en Marbre Raid de recrutement annuel.
Mai 2010 : Troisième édition du Grand Raid annuel.

Janvier 2010 : Opération Fartre.

 

Septembre 2009 : Opération avec les équipes du Sud Ouest.

Septembre 2009 : Raid de recrutement annuel.
Raid Mai 2009 : Deuxième édition du Grand Raid annuel.
Mars 2009 : Arrestation d'un trafiquand d'armes dans les Landes.

Décembre 2008 : Mission d'observation par grand froid.
Raid 1er mai 2008 : Le groupe Rhône nous offre le jeu ultime.

Opération Nitchevo : Attention aux russes !


Juillet 2007 : Des Belges dans le Sud
Mars 2007 : Avez-vous déjà eu peur de mourir de froid ?
Janvier 2007 : neige à perte de vue, moins 15, pleine lune

Avril 2006 : Notre première partie milsim dans le Lot.

Janvier 2006 : première ballade sous la neige


Novembre 2005 : longue marche avec les premiers giboulets

"DRILL", elle est où ta gauche ?

 

 

Janvier 2014 : Drill PO neige

 

Décembre 2013 : Entrainement protection rapprochée

Janvier 2013 : Drill PO neige.

 

Octobre 2012 : Ballade des oies sauvages pas de photos mais un superbe souvenir.

Septembre 2012 : Stage survie condition dégradée.

Juin 2012 : Initiation survie.

Juin 2012 : Drill Feu et Mouvemen.

Mars 2012 : Dril tir et combat.

Février 2012 : Initiation combat rapproché.

 

Octobre 2011 : Révision des acquis, travail sur PO.

Février 2011 : Drill tir individuel et de groupe.

 

Décembre 2010 : Travail sur PO et bivouac tactique.

Novembre 2010 : Formation Protection rapprochée.

Avril 2010 : Révision combat.

Mars 2010 : Drill inter-équipe et cohésion avant le raid annuel.

Février 2010 : Entrainement topographie.

 

Décembre 2009 : Travail sur Poste d'Observation et bivouac tactique.
Novembre 2009 : Entrainement camouflage.
Octobre 2009 : Premier drill avec les recrues 2009.
Aout 2009 : Révision des acquis.

Novembre 2008 : organisation et coordination des groupes locaux.
Mars 2008 : pour former le nouveau.

1er Mai 2007 : quatre jour d'entrainement intense.

CQB 2006 : comment évoluer avec un masque à gaz.
TAI 2006 : le travail de groupe.

"AIRSOFT", Bbbbbrrrrrrrrreeeee out ! Les débuts.

Février 2008 : du CQB à Albi
Avril 2007 : du CQB à Aurillac
Janvier 2007 : des russes à Toulouse
Octobre 2006 : combats à Aurillac
Juillet 2005 : La gravillère Afghane avec l'OMEO

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