Lorsque j’ai su que j’allais pouvoir participer à cette OP, je me suis dit qu’il faudrait que je fasse un truc bien conséquent.
Dans un premier temps, je me suis dit qu’il serait bien que je bosse plus particulièrement la préparation de mission, chose que j’ai travaillé un peu de mon côté en fin d’année passé, mais que je n’avais encore jamais fait pour une OP plus conséquent. Là, j’avais exactement ce qu’il me fallait (pays étranger, milieu et zone inconnus, missions nouvelles pour ma part, nouveaux matos, etc).
J’ai pu avoir plusieurs jours de congé, et Cedric aussi. Du coup, on s’est dit qu’on pourrait encore en faire un peu plus. En effet, le post sur les OP en clandestin m’a assez titillé, et je cherchais depuis un moment comment l’appliquer. Du coup, prépa de mission avant, chez moi et on profitera de nos jours pour aller en amont du groupe faire une reco approfondie.
Pour la prépa de mission, nous nous sommes vus 3 semaines plus tôt. A ce moment, nous venions de recevoir quelques infos et cartes de la zone, ainsi qu’une partie de ce qui nous serait demandé. Soleil l’autorité voulait que nous balisions chaque point d’importance des différentes zones d’évolution possible sur le terrain immense des SAS12. Ça nous a fait un bon programme, avec beaucoup de marche, beaucoup de choses à faire, peu d’éléments en notre possession. Et surtout, une expérience très restreinte de ce genre de missions.
Nous avons passé environ 4 heures, dans un premier temps, afin de déterminer ce qu’il nous serait objectivement possible de faire, de préparer le déroulement prévu, de choisir la liste de matériel nécessaire pour le faire et nos questions en suspens.
Une grosse partie de cette OP tournait sur le fait que je viens d’acquérir un nouvel ordinateur, durcit, qui pourra être utilisé sur le terrain. Il a donc servi dans toute cette première phase ainsi que pour les suivantes que vous lirez par la suite.
Après cette première phase, nous avons eu plusieurs contacts sur le net pour avancer dans la prépa, chacun de notre côté.
Au final, on n’aura pas réussi à tout préparer comme je l’aurai souhaité, car le temps nous a manqué. Il s’agissait néanmoins de détails de secondes importances, comme de faire le tracé GPS prévu pour chaque jour, de préparer une feuille de compte rendu de mission, de prévoir exactement la bouffe qu’il nous faudrait, etc.
L’idée principale de manœuvre était de venir 2 jours avant le reste du groupe pour faire un baptême de terrain, de trouver un maximum d’infos sur la zone et ses occupants, de reconnaître l’objectif principal du weekend (ALPHA) et de trouver un point possible, à proximité, pour accueillir le reste du groupe. Cette première phase devant être réalisée de manière discrète, nous serons en équipement civil et logerons dans un petit hôtel à Millau afin de ne pas éveiller de soupçons.
Je suis donc arrivé comme prévu mercredi en fin d’après-midi chez Cedric, où nous avons fini de préparer le matériel.
Nous sommes ensuite partis tôt jeudi matin, afin d’être ops sur le terrain en début d’après midi.
Après un trajet sans encombre, nous découvrons enfin la zone qui nous accueillera pendant 4 jours…
La première chose qui me frappe d'emblée, c'est le vent.
Quelle merde, c'est vraiment un truc dont je n’ai pas l'habitude. En plus, je n’aime pas trop. Mais bon, ça sera une bonne expérience.
Deuxièmement, les cailloux. Y en a pas partout. Mais bon, je connais bien la montagne, donc je connais. Mais en plaine, ça fait drôle.
Et finalement, le soleil. On s'était dit qu'au mois de mars il ne ferait pas trop chaud, ben non. Ca tape bien fort en pleine journée.
Nous avons donc fait le tour de nos points sur ces deux jours, en prenant des photos des endroits intéressants, en notant ce qui devait l'être, etc. On a fait en moyenne une dizaine de kilomètres par jour. Un des points qui m'a vraiment frappé sont les changements brusques de décors en quelques mètres. En effet, on passe d'une zone pratiquement aride (cailloux oranges, bois secs) à une zone boisée très verte, puis à des champs, puis à un sous-bois tapissé de feuilles mortes, etc etc. Vraiment bizarre, en tout cas c'est un cauchemar pour porter un camo spécifique (le tundra et le tan sont les rois encore plus qu'ailleurs).
Suite à tout ça, on a mis en page et classer nos découvertes le soir après manger, afin de pouvoir fournir le max d'infos à Autorité. Donc deux journées bien chargées, le timing n'avait que peu de temps morts.
Le samedi matin, nous avons fini de tout paqueter nos affaires et avons quitté notre safe house. Après quelques courses, nous nous sommes rendus au point de contact prévu pour accueillir l’équipe. Un briefing sur l’ordinateur, posé sur le capot de la voiture, leur a permis de se faire une première idée de la zone , et plus particulièrement de notre objectif du jour.
Le groupe s’est ensuite déplacé à la piscine pour retrouver les membres du SAS12, pendant que Cedric et moi partions devant pour une ultime reconnaissance de l’objectif.
Nous sommes rapidement en place, afin de pouvoir informer l’Autorité de tout fait nouveau. D’ailleurs, un de taille nous saute immédiatement aux yeux, une course cycliste semble se préparer tout proche, en traversant notre zone. Ça n’était pas prévu, malgré le fait que j’avais fait des recherches sur le net.
Je me place ensuite en appui TP afin de couvrir le groupe lors de son arrivée, qui se déroule sans problème.
Après les retrouvailles, on fait un point rapide sur le programme du weekend.
Dans un premier temps, on part pour une petite reco autour de la bâtisse pour découvrir un peu la zone. Tout le monde est en light, le but avoué du truc étant également d'essayer de débusquer un éventuel SAS12 planqué dans un coin en PO.
On a fait une sorte de battue sur le versement que nous avions préalablement reconnu avant de finir notre boucle. C'est l'occasion de profiter de bosser un peu ensemble les différentes formations de patrouille.
Après un petit repas sous un bon soleil, on drill plusieurs parcours de combat de localité, avec et sans ennemi autour des différents bâtiments. Perso, ça m'a fait du bien, ça faisait plusieurs années que j'en avais plus fais. Même si la base reste, faut retrouver les bonnes habitudes
Le soir, on ouvre la bière autour des saucisses autour du feu, entrecoupé d'un petit parcours nocturne.
Le dimanche matin est consacré plus particulièrement au CQB, où tout reste à faire puisque personne n'y a jamais été vraiment instruit. Là, ça va, j'en avais refait il y a une année, mais c'est vraiment un domaine qu'il faut entrainer.
On termine assez tôt, au vu des heures de route que nous avons devant nous. De plus, la pluie commence gentiment à arriver.