L’entraînement de Décembre sous les premières neiges avait pour thème le camouflage.
La séance a commencé avec une revue de paquetage afin de vérifier que tout le monde était prêt à affronter l’hiver et le cas échéant, orienter au mieux les achats de Noel. Chacun présente son emport partageant ainsi expérience et astuces.
Adrien nous explique sa méthode confidentielle de bivouac tactique ultra léger mis au point après plusieurs années d’expérience dans la brume humide des lendemains froids et désenchantés de fêtes votives aveyronnaise (des stages peuvent être organisés à partir de la Saint Jean 2010).
Tout le monde, ou presque donc, est convenablement équipé pour affronter le froid, les kits et procédures sont harmonisés et la petite troupe est homogène. Je souligne ici l’effort financier des recrues pour se mettre rapidement à niveau sur l’équipement, le matériel radio et les répliques.
L’exercice avait pour but d’enterrer un groupe de six individus sur une semaine voir plus afin d’observer une grange isolée.
Nous avons donc établi un PO semi enterré à flanc d’une colline peu boisée mais parsemée de ronces et fougères. A 1500 mètres de la cible, avec la monoculaire X60, un poste bien isolé au sol et convenablement camouflé, le travail semble facile… pour 24 heures de jeu, on a donc une pensée pour les hommes qui restent des semaines dans la froid et l’insécurité. Le seul problème reste les traces de passages sur les feuilles mortes lors des changements de quarts.
La zone de vie semi-enterrée assez vaste pour accueillir quatre individus au sec et l’équipement de six a posé un peu plus de soucis mais tout le monde et Koursk en particulier a pris un grand plaisir à patauger dans la boue gelée. Le volume de terre à évacuer était conséquent, nous avions pour nous, une barrière de ronces et de broussailles pour la stocker. La météo annonçait des chutes importantes de neige pour la semaine, il fallait donc construire une toiture de basha supportant le poids de la neige. On a donc utilisé des pieux pour tendre l’édifice au maximum et l’enfonçage de ces derniers a posé des soucis de discrétion.
Un PO secondaire installé en hauteur sur notre flanc servait grâce à la vue d’ensemble à protéger l’ensemble de notre secteur.
La journée a permis de corriger des erreurs mais le travail a soulevé de nouveaux problèmes dont nous trouverons sûrement la solution lors de la prochaine journée de mise en pratique.