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Présentations

Le 22SAS12 est un groupe de reconstitution de Parachutiste SAS Français Libre et du 22eme régiment SAS anglais. Ce blog présente notre approche particulière de la reconstitution mais il s'adresse aussi à tous les passionnés des SAS. Nous parlons des opérations, des équipements mais aussi de littérature, de cinéma et de l'actualité. Crée en 2006, ce blog est devenu la première source francophone sur le "Regiment" !   
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22SAS12 is a group reenacting WW2 era Free French SAS paratroopers and the modern 22 SAS. This blog presents our particular approach of the reenactment but is also aimed at all people passionate about the SAS. We talk about operations, equipment but also about literature, cinema and the current events. Created in 2006, this blog has become the premier French-speaking source on the "Regiment" !

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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 13:33

Situation

Dans un pays d'Europe ravagé par plusieurs années de guerre civile, le fils d'un général nationaliste assassiné récemment, s'est enrichi grâce au trafic de cigarettes et de carburant, est en train de lever une armée privée sur le nom de son père et à grâce à son argent. Une précédente mission de collecte d'information et d'observation du secteur a confirmé la corruption des gardes frontières et les zones de passage probable des trafiquants d'arme. Le passage probable d'un important convoi d'armements a été signalé par les services secrets, on ne sait pas le lieu ni l'horaire mais l'homme qui va s'occuper du bon passage de la frontière est le chef des gardes-frontière, un inconnu de nos services.

Un groupe est dépêché pour espionner la QG des gardes, collecter les informations et empêcher que le convoi arrive à destination. Il aura sur place l'aide d'opposants peu fiables.

équipe de commandement : SAS12 indicatif Condor

équipe d'observation : FROG indicatif Tapir

équipe d'assaut : RAPAS indicatif Puma

Amis : Partisans locaux, nombre inconnu, village connu, confiance faible

Ennemis : Gardes-frontière nombre inconnu, chef inconnu, peu de combativité

 

 

VENDREDI

Phase Une : Infiltration et observation

23H15 : Dépose de l'équipe d'observation Tapir sur secteur B. Wazzock et son équipe doivent établir un PO sur le PR indicatif Carla, il y a une maison qui sert de base au chef des gardes-frontière.

Ils ont obligation de suivre l'axe Paris. A 00H30, ils croisent de loin une patrouille ennemie.

 

SAMEDI

03H00 : Largage de l'équipe d'assaut Puma. A cause des perturbations météorologique, le vol est mauvais, le stick est largué en "blind" dans le secteur C Nord, les pax sont dispersés.

Ils doivent rejoindre des ruines situées au Nord du PR Carla pour 06H00 en prenant Bruno et l'axe Paris. Une fois arrivé, ils doivent entrer en contact radio avec Condor pour un compte rendu toute les six heures.

Les ruines sont lieux de rassemblement de partisans, Puma doit entrer en contact avec ces derniers et obtenir un maximum d'information.

06H00 : Compte rendu radio : Tapir est sur Carla dans un PO précaire, ils signalent quelques patrouilles de gardes-frontière. Pas de contact radio avec Puma.

12H00 : Compte rendu Radio :

Tapir : Toujours des patrouilles, description précise des rotations et du nombre de gardes-frontière mais leur chef, notre cible, n'est pas encore clairement identifié. Quelques informations sur le bâtiment mais le PO est trop éloigné, il va falloir prendre des risques et profiter de la pause repas des ennemis pour s'approcher au plus près.

Puma : Bien arrivé sur secteur Carla sans encombre, contact établi à 11H00 avec partisans, quelques informations complémentaires mais rien de significatif. Un deuxième RDV est prit avec le chef des opposants qui doit se renseigner de son côté sur la cible et ses habitudes.

Durant la journée, Tapir réussi a établir un nouveau PO très proche du QG ennemi. Les informations abondent.

Puma a établi un deuxième contact avec les opposants comme prévu malgré les patrouilles et la menace d'un piège. Hannibal et ses hommes apprennent de la sœur d'un partisan, que le chef ENI reçoit une maîtresse chaque soir à 19H00, pour être tranquille avec elle, il envoie tous ses hommes en patrouille durant quatre heures. Il se peut qu'il garde une protection.

Information prioritaire transmise par radio à Condor. L'équipe d'observation Tapir précise de son coté, qu'elle a clairement identifié le chef et son garde du corps ainsi que les zones minées et les défenses du QG.

Il faut agir rapidement. L'autorité Condor prépare un assaut pour 18H00 après le départ des soldats en patrouille.

 

Phase Deux : Action

18H00 : Tapir signale le départ de la patrouille après une revue de troupe effectuée par notre cible qui est maintenant clairement identifiée.

18H10 : Condor installé en soutien au Nord du dispositif confirme le passage de la patrouille, recueille Puma et se met en soutien.

18H20 : Puma s'approche au plus près du QG ENI par une tranchée non gardée mais piégée. Ils attendent le Top Action de Tapir installé au Sud couvrant toutes les entrées de la maison et sa cour.

18H30 : Puma est prêt à l'action, le chef est à l'intérieur seul; son garde du corps fume sur la terrasse, dans la ligne de mire de Tapir.

Tapir tire sur le garde du corps lançant ainsi le "Top Action". Un flashbang et Puma pénètre à l'intérieur.

18H33 : Le secteur est sécurisé au Sud par Tapir, au Nord par Condor, Puma sécurise le bâtiment et signale les pièges.

Le chef des gardes-frontière est sonné et menotté.

Condor mène l'interrogatoire : on apprend rapidement que notre visite était plus ou moins attendu, pour éviter d'être pris, le convoi d'armes va se scinder en trois en prenant à la même heure 00H00 ce même jour trois points de passage différents indicatifs Aldo, Bruno et Daniel. Les convois ne sont pas protégés mais le secteur est truffé de patrouilles armées.

 

19H00 : Pour contrer la ruse des trafiquants, il faut se diviser et atteindre avant l'heure H les trois points de passage pour frapper fort et rapidement.

Chaque axe est attribué à une équipe. Le plus éloigné Aldo sera traité par Tapir qui se met immédiatement en marche. Condor s'occupe de Bruno et Puma du point de passage Daniel.

22H30 : Toutes les équipes ont progressé rapidement et sans encombre pouvant ainsi bien préparer ses pièges et l'embuscade.

 

DIMANCHE

00H00 : Les trois convois légers tombent dans le piège, les explosions retentissent au même moment, les équipes décrochent sans attendre vers le point de regroupement général du secteur C.

02H30 : Le groupe fait jonction, le personnel est évacué en voiture vers une base sécurisée.

03H00 : FINEX

Durant plus d'une heure et demi, les chefs d'équipe font leur compte-rendu, chacun prend ensuite la parole à tour de rôle pour exprimer son ressenti. Les points négatifs sont enregistrés mais dans de façon générale, le raid s'est très bien déroulé et tout le monde est content.

 

Conclusion :
La particularité de ce raid est qu'il englobait deux missions bien distinctes. A cette opération classique se greffait le raid de sélection du SAS12, les recrues jouant à leur insu les patrouilles de gardes-frontière pour les équipes invités et vise et versa. La longue préparation et la gestion en fut difficile mais tout a bien fonctionné.

Les équipes devaient emprunter obligatoirement certains axes à une heure précise et ainsi les personnes se croisaient. Même s'il n'y a pas eu d'accrochages, la tension était ainsi présente.

On a testé pour la première fois l'emport de deux tenues : civile pour les rencontres avec les partisans en plus de la tenue de combat. Bien entendu chaque équipe s'est montrée à la hauteur. Je souligne aussi le talent de comédien des gardes-frontière, de leur chef et des partisans.

Je ne reviendrai pas sur les largages qui resteront dans les mémoires et sur l'artificière dont le corps est extrêmement plus explosif que ses produits.

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23 septembre 2009 3 23 /09 /septembre /2009 10:00
La situation :
Nous avons reçu quelques demandes d'intégration après l'annonce de recrutement sur le blog en Juillet. Après une journée découverte des activités du SAS12 et une présentation autour d'une verre de biere début Aout, la procédure d'intégration au SAS12 est lancée.
Il s'agit de montrer un raid type à nos recrues afin qu'elles voient vraiment ce qui les attend. Il ne s'agit pas bien entendu d'une sélection mais d'un moment où les recrues pourront se tester et voir si ce genre d'activité leur convient véritablement. A l'issu de ce raid elles pourront nous dire si elles veulent continuer l'aventure. Pour nous mais elles ne le savent pas si on les a invité au raid c'est qu'elle présente les aptitudes pour intégrer le groupe : Intelligence, motivation, générosité et bonne humeur.
Le raid est fixé pour mi-septembre, les recrues ont droit à une revue de paquetage fin Aout visant surtout à vérifier les procédures d'urgence et la mise en sécurité du personnel. On leur donne des conseils pour préparer la topo, les déplacements et quelques orientations d'achats d'équipement basique. Suivant les conseils de Pousse-cailloux, on ne veut pas les influencer ou leur macher le travail, on veut qu'il découvre par eux-même et résolvent les problèmes.

Début Septembre nos recrues recoivent la date du raid et un lieu de RDV.
(on aura l'agréable surprise d'apprendre qu'ils se sont entrainés ensembe afin de bien préparer ce week-end)

Ce raid de recrutement s'intègre à une plus large mission, les recrues font aussi de "méchants" pour d'autres équipes et vice versa. Vous lirez le résumé de cette opération prochainement.
Il n'y a pas de photos pour illustrer cet article car nous n'avons pas vraiment eu le temps.

Autorité :
-SAS12 au complet
Indicatif équipe : Condor
Equipes Frog et Rapas hostiles

Deux recrues :
-Vincent "Vince", indicatif 34
-Arnaud "Nono", indicatif 35
Indicatif équipe recrues : Toucan

Jour 1 
21H00 Accueil froid... ils étaient prévenus. Contrôle général de l'emport, tenue et sac, test radio.
On leur distribue des bouteilles de champagnes à loger dans les bergens.
-"Voici les munitions du groupe, prenez-en le plus grand soin"
Les recrues montent en voiture en tenue. Durant le trajet, elles assistent au briefing de leur mission.
On leur distribue la carte de la zone, la situation, leur mission, l'encodage et les procéres d'approche.
Ils seront largués en solo sur une zone hostile, ils devront se regrouper et rejoindre l'autorité.
Ils ont ensuite pour mission d'établir un PO.
Il fait chaud et prendre des notes en voiture devient vite éprouvant pour l'estomac.
22H15 Arrivée sur zone.
Après une heure de route et de briefing, on les installe dans le kangoo en vérifiant que le maximum d'informations et les procédures d'urgence ont été saisi.
22H30 Larguage, Koursk fait office de "dispatcher".
A deux kilomètres du PR Emilie, 35 se prépare.
Le "dispatcher" lui saisi son arme et la garde : "tu n'es pas encore assez pret pour ça"
Au même moment, lumière rouge, les portes arrières s'ouvrent donnant sur le chemin qui défile.
On image la réaction...
Lumière verte : la voiture ralenti, Koursk jete le bergen et gueule GO !
35 saute et roule à terre.
Cinq minutes plus tard c'est la même sortie pour 34 qui est largué à un kilomètre du PR Emilie mais sur un axe secondaire.
Maintenant averti, 34 prépare son saut, il se reçoit mieux.
La voiture refait une passe, on ne voit personne sur le chemin, on s'inquiete un peu de l'état de 35 après son saut par la portière.
Isolées, les recrues doivent se regrouper sur le PR Emilie et s'engager sur l'axe Paris au maximum à 23H00.

Jour 2
Le groupe Toucan doit prendre contact avec Condor dans le secteur B au PR Brigitte à 00H30 et attendre un heure. S'il n'y a pas de contact, il faut qu'il poursuive leur mission : établir un PO au PR Beatrice sur l'objectif Bruno à partir de 01H30.
00H30 : premier contact radio "Condor de Toucan, 10 minutes de retard sur Brigitte".
00H35 : "Condor de Toucan, contact visuel hostile"
On sent du stress dans le voix, ils viennent de croiser le groupe Tapir qui décroche sur leur aile.
Les deux équipes n'ont pas les mêmes fréquences ni les mêmes codes d'identification,chacun pense qu'il s'agit d'une patrouille de gardes-frontière et évite donc tout contact.
01H00 : Après la procédure d'approche convenue, Toucan établi la liaison avec Condor sur le PR Brigitte.
Condor garde l'attitude agressive, on leur rend leurs armes, on fait un contrôle PAMM.
Toucan se sent suivi depuis Emilie, ils se sont plantés sur le PR Dominique prenant plein Sud au lieu de bifurquer à l'Est. Ils ont dut mettre la gomme pour arriver à l'heure sur Brigitte. Ils semblent en pleine forme.
Toucan doit établir un PO sur PR Beatrice et retrouver Condor sur PR Carla à 06H00 en utilisant Paris.
Ils ne savent pas mais dans ce même temps le groupe Puma doit passer par Béatrice et utiliser Paris pour aller sur Carla.
06H00 : Toucan entre en contact avec Condor sur Carla, ils n'ont vu personne mais se sentent suivi (en effet Puma les talonne de peu sur Paris)
Toucan a pour mission d'établir un PO sur Paris, ils doivent le monter rapidement et organiser les roulements pour une durée indéterminée.
Dans le même secteur Tapir a lui aussi établi un PO.
Une journée ensoleillée passe, un PAX de Condor vient vérifier la vie du PO par deux fois. Attitude agressive.
16H00 : Fin du PO, rien à observer de la journée... découverte de la "Hardroutine" ... Toucan intègre Condor sur PR Carla.
Patrouille sur secteur pour découvrir les modes de déplacements de groupe en prévision de la mission du soir.
17H00 : Contrôle PAMM, revue de paquetage, pause dans la cabane pour manger chaud et fumer une cigarette avant la mission du soir.
La fatigue est là mais le regroupement avec Condor enlève le stress de la solitude, il faut maintenant bien faire et donner bonne figure.
18H00 : Tenue de combat, crême camo sur la gueule, contact Condor avec Puma en prévision d'un assaut couvert par Tapir.
On sent le respect des recrues pour Puma qui arrive cagoule sur la figure pret pour l'assaut, la tension est palpable.
Condor assure la sécurité du dispositif d'assaut.
Les recrues écoutent le déroulement de l'action par la radio, une explosion de grenade, quelques coups de feu au loin, ça donne envie...
19H00 : après l'assaut, briefing complet avec bac à sable pour mission suivante .
19H45-02H15 : Déroulement de la mission de sabotage de Bruno et regroupement des trois équipes sur Betty.
Une dernière dose de psyops ou après un dernier contrôle PAMM, on leur fait croire qu'ils doivent rejoindre le plus vite possible Emilie à l'autre bout des secteurs.

Jour 3
02H30 : FINEX, Regroupement au PRU pour le débriefing final durant un heure chaque chef d'équipe rend compte.
Les pax prennent la parole à tour de rôle pour exprimer leur sentiment sur le week-end.
On présente pour terminer les recrues au groupe. Ils expriment eux-aussi leurs impressions et sortent le champagne de leur bergen.
03H30 : On termine donc le raid par un toast à la mémoire de notre cher Pousse-cailloux.
05H00- 10H00 : Repos sur bivouac.
10H00-14H00 : déjeuner, discution conviviale des équipes, un passage rapide pour un bonjour et les remerciements chez Monsieur Jean-Louis S. propriétaire du terrain.
Il ne nous lira pas mais merci à lui pour le prêt gratuit de ses terres, l'utilisation de ses infrastructures et sa bonne humeur.

A lire : Opération de Septembre 2009
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19 septembre 2009 6 19 /09 /septembre /2009 09:55

Un binôme ou un trinôme de tireur d’élite est aujourd’hui chargé d’effectuer des missions dans deux cadres différents : les tireurs de précision et celui des tireurs d’élite, plus connu sous le nom anglo-saxon de « sniper ».

Un soldat qualifié de tireur de précision ou « TP » est, généralement, armé de fusils de calibre 7.62*51mm ou .338 Lapua Magnum, et est intégré au sein d’une compagnie de combat afin de les supporter en effectuant des débordements et en ce postant sur des points hauts. Son entrainement assidu au tir permettra de faire baisser les têtes à un ennemi situé à une distance ne dépassant pas, en général, les 800 mètres ; alors que les hommes de la compagnie armé en 5.56 n’ont qu’une portée efficace de 300 mètres. Leur aide à la visé à longue distance leur permettent d’identifier les cibles stratégique et ainsi choisir celles qui porteront un coup au moral à une section ennemi ou pas, et donc d’effectuer des tirs sélectifs (officier, opérateur radio,…). Leur mission étant de supporter les troupes amies, ils renseignent, aussi, du mouvement des forces ennemi à son chef de section. Enfin, ils sont couramment employés lors d’opérations de contrôle de foule, pour effectuer des missions de dissuasion.


Binôme de sniper du groupe Rhône – tireur/observateur

Les tireurs d’élite, ou sniper, sont des termes faisant références à des hommes qui sont isolé et amené à travailler en binôme ou en trinôme avec tout type de calibre de fusil, celui allant du standard OTAN 7.62*51mm jusqu’au 12.7*99mm qui leurs permettent de toucher des cibles à plus de 1600 mètres. Ainsi, ils ont pour rôle au combat d’accomplir des missions d’appuie des opérations en délivrant des tirs de précisions sur des cibles sélectionnées depuis une position dissimulé, comme les TP. Ils peuvent aussi être employés derrière les lignes ennemies dans le but d’éliminer une cible précise ou de récolter des informations. Enfin, le sniper grâce à l’usage de calibre puissant peut mettre hors d’état de nuire un véhicule civil ou militaire et ainsi faire de la lutte anti matériel qui peut se traduire au contrôle d’un checkpoint.

On peut appeler “ sniping ”, dans les grandes lignes, l’art de bien tirer au fusil. Cet art peut être atteint à la suite d’un entraînement tenace et ininterrompu. Savoir bien se positionner, gérer sa respiration, contrôler la détente de son fusil, estimer rapidement la vitesse du vent, la distance et l’altitude en cas d’urgence, anticiper le mouvement de la cible, son angle (car la vitesse de déplacement de la cible n’est pas la même sous différents angles), etc… font partis des compétences d’un tireur d’élite. Les qualités individuelles de combattant sont d’une importance primordiale dans la conduite du sniper, car il mène le combat dans des conditions où, les qualités morales, sa volonté et son cerveau tendus jusqu’aux limites extrêmes, sont dans l’intention de tromper et de vaincre l’ennemi.
Le courage lié au sang-froid compte parmi les plus belles qualités de n’importe quel combattant, mais pour un sniper, ces qualités sont absolument indispensables.
Dans l’art aussi compliqué que le “ sniping ”, dans la lutte avec l’ennemi qui sait utiliser à la perfection ses armes, on ne doit pas être inférieur à lui, et à plus forte raison, commettre des erreurs.
Dans cette lutte, l’audace et le courage doivent être accompagnés d’endurance, de ruse et de raisonnement.


Tireur du groupe Rhône armé d’un AW .338

Toutefois, ce serait une erreur d’appeler sniper un homme qui est simplement un excellent tireur. Le chasseur qui place sa balle dans l’œil de l’écureuil n’est pas un « sniper ». Le sportsman qui abat toutes les cibles sans perdre une seule balle n’est pas un sniper non plus.
En plus d’être d’excellents tireurs, ils sont d’excellents observateurs. La réussite du sniper au combat dépend beaucoup de son aptitude à observer et à déterminer les cibles. Rien ne doit échapper à son champ visuel. Il doit savoir, dans tous les milieux, à tout moment, et en toutes circonstances, parfois dans des conditions météorologiques difficiles, démasquer et anéantir les objectifs. Ces hommes sont donc la plupart du temps articulé en binôme observateur/tireur où l’observateur, qui aura au préalable effectué un croquis du champ de bataille en y indiquant des informations sur des distances clé, les axes de circulation, etc… va guider en direct le tireur qui aura l’œil dans sa lunette tout au long de l’action. L’observateur possède une vue général du champ de bataille ; le tireur, lui a une vision tunnel, et est là pour shooter la cible. Enfin, son rôle est aussi de fournir des indications sur les conditions météorologique et géographique qui vont influer un tir à longue distance et qui va permettre le zérotage de la lunette du tireur (la vitesse du vent, l’altitude et la distance). Il est dit qu’au combat, ils changent les rôles toutes les 20 à 30 minutes, car l’observation prolongée aux jumelles fatigue les yeux.


Observateur du groupe Rhône en train d’effectuer un croquis du champ de bataille. On peut apercevoir ces instruments principaux : télémètre laser, anémomètre, carnet et lunette d’observation camouflée grâce à un filet


Le sniper est un soldat qui doit être plus rusé que son ennemi. Il doit savoir bien se camoufler, afin de rester invisible pour l’ennemi, avoir un sens aigu de l’observation et connaître les procédés d’observation de l’ennemi. Le sniper est un homme volontaire, de grande endurance et de patience. Il doit être habile, leste, et avoir des réflexes rapides. Toutes ces qualités lui permettent d’utiliser au mieux son arme et de battre l’ennemi à coup sur.
Il pratique l’art du camouflage. Se camoufler signifie tromper la vigilance de l’ennemi et, par conséquent, avoir la possibilité de l’anéantir avant qu’il ne fasse feu sur notre sniper. La réussite des snipers dépend en grande partie de leur aptitude à utiliser le terrain. Sous-estimer le camouflage signifie s’exposer au danger et ne pas être à la hauteur dans l’art militaire. Savoir bien se camoufler est une des principales caractéristiques du sniper en tant que militaire, qui le distingue du tireur sportsman. Le sniper doit utiliser le terrain avec art pour ne pas être démasqué par l’adversaire.




Se déplacer sans éveiller les soupçons avec une « ghilie suit »

Agissant parfois seul, derrière les lignes ennemies, le sniper doit savoir assurer sa sécurité. D’où l’articulation en binôme, où la progression est une couverture mutuel à chaque instant. Lors d’un tir suivis d’un décrochage, l’observateur armé d’une arme plus légère mais automatique comme un M4, est chargé de couvrir les fesses du tireur qui décroche en premier. Suivant la zone et la mission ils leur arrivent, même, d’évoluer en trinôme avec un troisième soldat équipé d’une arme plus lourde comme un M4 + 203 et qui est posté un peu plus haut pour couvrir l’arrière du binôme sniper. 

 
Après la phase d’infiltration et l’arrivé sur l’objectif, le binôme se déséquipe et ne prend que l’essentiel pour arriver sur la zone de tir, en se couvrant mutuellement


Et le matériel est ensuite camouflé pour éviter de se faire repérer. Evènement qui conduit souvent à l’avortement d’une mission.

Ne pas laisser de traces est un art. D’où la patience de ses hommes, qui doivent se déplacer lentement, méticuleusement, sans faire de mouvements brusques qui pourraient casser des branches, aplatir des feuilles et surtout laisser de la jute au sol. Il faut être vigilant car comme disait notre cher Pousse Cailloux, s’il y a un élément qui trahis la présence de sniper, c’est bien celle de la jute. Et nous en perdons beaucoup : ça s’accroche, s’arrache. Les passages de barbelés sont généralement fatals.

Est-ce qu’il est possible de faire du sniping dans le Milsim ? :

Le problème n’est pas dans l’application de l’art du sniper qui comprend une façon différente de s’équiper, de s’articuler, de se déplacer,… par rapport à un groupe choc ou de reconnaissance classique et qui rend l’activité très intéressante. Nous avons plutôt émis des réticences quand à la phase de tir et l’aspect tir longue distance.
Nous utilisons des répliques d’arme qui tirent des billes de 6 mm en plastique à une puissance allant autour de 130 m/secondes. Ce qui équivaut, avec une réplique non boostée, à des tirs efficace à une distance de 35/40 mètres. Faire du tir longue distance dans ces conditions est donc proscris. Ne sachant pas trop les performances qu’il est possible d’obtenir en upgradant une réplique, c'est-à-dire en la rendant plus puissante, nous nous sommes basé sur une distance de 50 mètres, pensant qu’au-delà, avec la fragilité du projectile, il était peu probable d’atteindre une cible en tir tendu.

Nous avons testé plusieurs types de réplique alimenté de différente façon : l’électrique, le gaz et le « spring ».

Nous avons commencé par le gaz CO², qui est la source d’énergie la plus puissante en matière de réplique d’airsoft. Le résultat a été concluant pour certains tirs, en atteignant des distances de plus de 60 mètres mais pas pour d’autres. Le problème du gaz est que son approvisionnement est irrégulier à chaque coup. Nous ne pouvons donc pas nous baser sur quelque chose d’instable. Nous avons abandonné.

Ensuite un ami a testé le spring. C'est-à-dire une réplique de type M24, à rechargement manuel, et où la libération brutal d’un ressort sous pression créé l’essence du mécanisme : de l’air sous pression. Il a eu la chance d’obtenir d’origine une réplique tapant assez fort, lui évitant de l’upgrader. Car le problème des spring, est que l’upgrade se situe au niveau du ressort : plus nous avons un ressort puissant, plus l’air dégagé par celui-ci sera importante. Et ceci est un problème lorsque l’on veut le tendre : c’est difficile. De plus, le tir n’est possible qu’en coup par coup, nous perdons, donc, à chaque coup, la visée. Si la cible est manquée, on est obligé de réarmer, et de retrouver sa cible. Et sur une distance de 50 mètres, face à une section, on a vite fait de se retrouver dans une situation dangereuse. Cependant, l’avantage de ces répliques est que nous obtenons des tirs réguliers, il est donc possible de faire du sniping avec celle-ci, si on maitrise bien son arme ; que l’on est sur de faire mouche du premier coup. Mais nous avons aussi, abandonné l’idée.

Il restait donc les répliques électriques dont le grand avantage est que le sélecteur de tir a un vrai rôle : suivant les armes nous pouvons choisir d’être en mode sécurité, rafale de 3, semi automatique, ou automatique. Pensant que le projectile sera plus ou moins fiable durant tout le long de sa course, à cause de sa faible vitesse et de son faible poids, pouvoir effectuer des tirs en mode semi auto est la clé du succès. Balancer deux séries de « double tap » permet d’assurer le coup à une distance de 50 mètres. Cependant le problème est que ces répliques sont d’origine de faible puissance et peu précise. Il faut donc augmenter la puissance de ces deux facteurs, ce qui peut très vite devenir onéreux. L’autre problème réside dans la batterie : nous crapahutons par tout temps, en été comme en hiver, sur des durées plus ou moins importantes et somme donc confronté aux effets du froid sur les batteries qui a tendance à les vidées beaucoup plus rapidement. Les nouvelles batteries chimiques nommé « LIPO » (Lithium Ion et Polymères), semblent cependant beaucoup plus résistantes à la température que les batteries classiques constituées de piles. Le passage en LIPO est donc conseillé. Toutefois il est possible de gérer la température de sa batterie sur le terrain en l’enfermant dans une boite hermétique dans lequel on insert des chaufferettes.
Nous crapahutons aujourd’hui avec un M14 EBR Marui électrique, avec un corps en métal G&P et l’observateur possède une réplique de Mk18 mod0 de chez AVALON. Le tout en LIPO. Le M14 tape à une distance de 50 mètres ce qui nous permet d’être hors de porté des répliques non boostée et donc de pouvoir décrocher en un minimum de sécurité.
Donc, OUI le sniping est une activité possible dans le Milsim mais onéreuse car en plus d’équiper sa réplique il faut aussi posséder du matériel spécifique d’observation.


Photo général, montrant le matériel emporté par un binôme sniper classique lors d’une opération de 48 heures. Et encore il y manque quelques éléments.

Je tiens à remercier les talents de Xavier, aka 12 et Cédric aka Cedr01 pour leur patience et leur talent de photographe. Et bien sur, Julien aka Janus qui a transpiré avec moi sous le soleil chaud du moi d’aout.

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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 09:48

Les lecteurs du roman L'otage de Duncan Falconer se souviendront de la présence d'un SEAL américain en échange dans leur unité lors d'une opération clandestine en France. On sait qu'il existe de nombreuses coopérations entre forces spéciales de différents pays, tels que des exercices communs et l'envoi d'observateurs lors de prises d'otages dans des pays amis (on se souviendra notamment de la présence de SAS aux côtés du GSG-9 allemand à Mogadiscio en 1977). Mais est-il raisonnable d'imaginer que des soldats partis en échange se battent pour un autre pays que le leur ?


Un membre du SAS (gauche) et un officier des forces spéciales italiennes à l'occasion d'une rencontre multinationale. (photo Rick A. Bloom, Special Warfare, DoD)



Autant qu'on sache, la réponse est non - sauf quand on parle des forces spéciales britanniques et américaines.

La « relation spéciale » américano-britannique

Au début des années 60, le SAS commença un système d'échange avec les Special Forces (SF, les fameux « bérets verts » américains) selon lequel un officier et un sous-officier du 22 SAS allaient au 7th Special Forces Group (SFG) pendant un an et vice-versa. Les premiers Américains à faire connaissance du SAS furent le capitaine Bud Sydnor et le sergent Dick Meadows en 1960, puis en juin 1962 le capitaine Charles Beckwith et un sergent du nom de Rozniak.

Le choc des cultures fut de l'ordre de la première rencontre des Portugais avec les Indiens caraïbes. Beckwith raconte longuement dans sa biographie Delta Force combien il fut impressionné par le SAS, à commencer par l'impitoyable Selection. Pour entrer dans les SF, Beckwith n'avait pas passé de sélection. Il n'avait même pas été volontaire. Il avait été trois ans chez les paras avant d'être assigné chez les SF parce qu'ils manquaient d'officiers. Beckwith fut également surpris par le planning d'exercices utilisant un simple bac à sable au lieu d'une carte standard, l'absence de discipline, ou les drill à balles réelles. Le colonel américain Jerry King, qui travailla avec un des sergents SAS envoyé aux USA, résuma la situation encore plus simplement : « Il m'apprit à marcher. »

Zones de combat

Mais là où ce programme se distingue vraiment de tous les autres, c'est que des soldats américains en échange au SAS accompagnèrent le Regiment en opérations !

Dick Meadows servit avec le SAS à Oman, luttant contre l'insurrection et les traficants d'armes. Beckwith alla en Malaisie avec le A Squadron en janvier 1963, alors que la « Confrontation » indonésio-malaisienne était sur le point d'éclater. Quand il demanda à l'attaché militaire US au Royaume-Uni s'il avait l'autorisation d'y aller, celui-ci préféra ne pas impliquer le Département d'Etat dans la décision et laissa le soin de prendre la décision à Beckwith. Beckwith alla donc en Malaisie.

Encore plus surprenant, un Master Sergeant des Special Forces accompagna le SAS au Yémen du Sud (« Aden ») au milieu des années 60 lors d'opérations contre la guérilla communiste, et ceci malgré l'interdiction explicite du Pentagone !

On ne s'étonne dès lors guère d'entendre des rumeurs suggérant que des SAS auraient pu participer à la guerre du Viêt-nam. Contrairement à l'Australie et à la Nouvelle-Zélande, l'armée britannique n'a pas envoyé de contingent se battre en Asie du Sud-Est aux côtés des Américains. Mais on peut imaginer que des SAS britanniques aient pu aller au Viêt-nam au cours d'un échange avec les SF ou les SAS australiens... une rumeur qui, à notre connaissance, n'a jamais été soutenue par des élements crédibles, pas plus que l'hypothèse que des soldats américains ou australiens aient pu être impliqués dans les opérations que menait à l'époque le 22 SAS à Bornéo, au Dhofar ou en Irlande du Nord.

Les enseignements américains

L'échange SAS-SF fut de toute évidence extrêmement profitable aux Américains. Plusieurs de ceux qui étaient passés par cet échange eurent des carrières remarquables. Bud Sydnor et Dick Meadows étaient parmi les principaux commandants du célèbre raid de Son Tay au Viêt-nam. (Dick Meadows avait rapporté autre chose du Régiment : il avait épousé la fille d'un sergent major du SAS.) Jerry King contribua à créer le programme d'entraînement du MACV-SOG qui envoyait des équipes en reconnaissances clandestines au Laos et au Cambodge, fut un des principaux plannificateur de l'opération Eagle Claw en Iran, et fondateur de la très discrète Intelligence Support Activity (ISA) dont la structure fut inspirée par le SAS.

Mais Beckwith sera de loin le plus célèbre d'entre eux car il n'aura de cesse de plaider pour que l'US Army créée une unité similaire au SAS. Il faudra cependant attendre une douzaine d'années avant qu'il parvienne à se faire entendre, quand il sera le créateur et premier commandant de la très célèbre et très secrète Delta Force.


Special Forces ou Delta Force ?

Les suites de la coopération sont néanmoins mal connues. Nous savons que le Major L. H. « Bucky » Burruss, un des principaux officier de Delta, effectua lui aussi une visite au Royaume-Uni peu avant la création de l'unité en novembre 1977, passant avec succès la Selection SAS. Avec tellement de succès que le commandant du SAS dit à Beckwith : « Si vous ne voulez plus de ce gars, renvoyez-le nous. » Des instructeurs du SAS furent par la suite envoyés aider à former l'unité.

Début 1979, Delta commença son propre programme d'échange avec les autres unités contre-terroristes d'élite occidentales, dont le SAS. Du premier sergent SAS échangé, les Américains apprirent beaucoup sur les engins explosifs improvisés - le sergent avait passé du temps à Belfast. Et lors de la qualification de Delta en novembre 1979, le général de la Billière faisait partie des experts invités.

Mais bien que Delta et le SAS soient extrêmement similaires, et aient souvent opéré ensemble sur le terrain lors de la guerre du Golfe, en Afghanistan et en Irak, nous avons très peu de détails sur la poursuite de l'échange entre ces deux unités, à l'exception de celui-ci : en 2001, deux opérateurs Delta furent les premiers à passer l'éreintant stage de montagne du 22 SAS. Une experience qui leur fut très utile quelques mois plus tard, lors de la bataille de Tora Bora.


Commandos Delta et quelques hommes du SBS à Tora Bora en décembre 2001. Certaines montagnes de Tora Bora s'élèvent à plus de 4000 m d'altitude. (photo DoD via CBS)




Nous avons un peu plus de détails sur les liens que le SAS maintient avec les SF. Ainsi, un officier SAS en échange accompagna la Company B, 1st Battalion, 5th SFG en Somalie en 1993 où il participa à la planification d'opérations destinées à arrêter le chef de clan Mohammed Farah Aïdid, avant que la mission soit confiée aux Marines puis à un détachement d'opérateurs Delta et de Rangers, la Task Force Ranger. Par ailleurs, deux sergents instructeurs des SF assistèrent à une Selection du SAS en 2002. Notons au passage que l'instruction des SF a par ailleurs bien changée depuis l'époque de Beckwith. Sous l'impulsion du colonel Richard Potter, un ancien commandant en second de Delta, les SF se sont dotées à partir de 1988 d'une phase d'évaluation et sélection qui sied à toute unité spéciale, telle que le SAS avait été le premier à mettre au point.

Les SBS et les SEAL

Beaucoup moins de détails sont connus sur la relation SBS-SEAL. Duncan Falconer rapporte cependant que les SEAL ont créé leur formation de tireurs d'élite et de contre-terrorisme maritime en bénéficiant de l'expertise du SBS. Il raconte également qu'un SEAL était en échange au SBS lors de la guerre des Malouines, mais resta en Angleterre pendant le conflit.

Falconer rapporte aussi qu'un SEAL se trouvait également chez les SBS pendant la guerre du Golfe et qu'il participa au raid destiné à saboter un câble de communication irakien à fibre optique, mais les documents américains à ce sujet disent que les SBS étaient accompagnés par une équipe de liaison américaine composée de trois SF et d'un Combat Controller, sans évoquer de SEAL.

Enfin, nous disposons d'inhabituellement beaucoup d'informations sur la présence d'un opérateur du SEAL Team 6, « Sam », en échange au SBS peu avant le 11 septembre, et qui accompagna les SBS en Afghanistan. « Sam » participa notamment à la bataille de Qala-e-Jangi lorsque des prisonniers se mutinèrent, et reçut une Navy Cross pour sa bravoure. Quelques temps plus tard, il croisait sur la base de Bagram des SEAL fraîchement arrivés. Ceux-ci furent étonnés de voir à quel point il ressemblait à « un vrai Pachtoun ».


Images désormais célèbres de la bataille de Qala-i-Jangi. Parmi ces SBS se trouvent un SEAL. (Photo, heu, inconnue)



Les SBS et le SEAL étaient toujours en Afghanistan deux mois plus tard, lorsque fut lancée l'opération Anaconda. Les principaux combats eurent lieu sur une montagne, le Takur Ghar, après qu'un SEAL, Neil Roberts, soit tombé d'un hélicoptère. Neil Roberts était censé aller au SBS initialement, à la place de « Sam ». Quelques jours après les combats du Takur Ghar, les SEAL de l'équipe de Roberts, accompagnés d'un SBS, venu en échange en même temps que « Sam » allait au SBS, furent chargés d'intercepter un convoi de tout-terrains s'échappant de la zone de l'opération Anaconda. L'embuscade ne dura que quelques minutes : les véhicules circulaient au fond d'une vallée encaissée et les combattants d'al-Qaida, en position désavantageuse, furent rapidement décimés par les tirs des hélicoptères et des SEAL qu'ils déposèrent sur les hauteurs. Les SEAL trouvèrent dans les véhicules plusieurs équipements abandonnés par des soldats lors des combats du Takur Ghar. Même s'ils n'avaient pas lancé cette action dans ce but, les SEAL ne pouvaient s'empêcher de la considérer comme une vengeance de la mort de Roberts.


"Razor 01", l'hélicoptère Chinook abattu sur le Takur Ghar en essayant de sauver Neil Roberts. (Photo DoD.)

 

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14 septembre 2009 1 14 /09 /septembre /2009 08:00

Voici la review de la célèbre Rainshield de chez Arktis™ :

 

 

Comme son nom l'indique, "bouclier anti-pluie", cette veste est destinée à préserver celui qui la porte des caprices de la météo.

 

Ultra-légère (370g), la Rainshield est de ces matériels que l'on doit et que l'on peut toujours avoir avec soi quand on part dans la verte. Son poids permet de la laisser à demeure dans une poche de sa smock, tout comme son encombrement qui est minimum.

A l'achat, la Rainshield est livrée avec un sac compressif qui réduit encore sa modeste place.

 

Sa composition est un savant mélange de Proline pour la doublure imper-respirante, de Pertex et de Téflon pour l'étanchéité. Elle combine les avantages d'une veste coupe-vent et d'une veste imperméable.

 

La Rainshield, de texture molle (comparée à la texture "craquante" d'une Gore-tex) est absolument silencieuse et son prix (env. 90 €) la rend très attractive pour qui crapahute dans des conditions difficiles et humides.

 

Elle est conçue pour être portée sous une veste de combat mais peut très bien être utilisée comme une couche extérieure, en condition de vent et/ou de pluie (comme ce fut le cas sur la photo ci-jointe).

 

Description:

 

Veste à capuche fixe de coupe ample.

Tissu extérieur à carroyage rip-stop.

Disponible en Noir ou en Olive Drab (je regrette toutefois qu'il n'y ait pas de version camo).

Cordon de serrage à la capuche et au bas de la veste, avec bloqueurs.

Zip central et de poches étanchéifiés.

Serrage velcro aux poignets.

4 poches, toutes au bas de la veste: 2 fermées par zip, deux façon poches revolvers de pantalons.

Vendue dans son petit sac compressif.

 

 

Test sur le terrain:

 

J'ai acquis ma Rainshield dans mon magazin préféré du Sud-Ouest il y a environ un an et demi. Je ne le regrette pas; j'ai laissé au placard ma gore-tex, sauf pour les conditions extrêmes de la haute-montagne l'hiver, parce qu'elle y trouve ses limites en terme de couches ou d'épaisseur.

 

Elle fait partie de ces quelques équipements que je ne sors jamais de mon sac et que je glisse parfois dans mon gilet, à portée directe de la main, si les nuages font les gros yeux.

On peut la glisser dans une smock, un gilet et même dans une poche cargo d'un pantalon de combat, anglais, de préférence, les poches étant plus larges que les BDU américains.

 

Ma première utilisation de la Rainshield (en couche extérieure) sur le terrain s'est faite au cours d'une après-midi de printemps, sous une pluie battante, sous couvert forestier. J'ai grimpé pendant près de trois quarts d'heure une pente décourageante et ai marché ensuite pendant près d'une heure trente, avec une dénivelée bien plus faible, sous la même pluie.

De retour à la voiture, mes couches inférieures de vêtements étaient restées au sec, tant au niveau pluie qu'au niveau sueur.

 

J'ai renouvelé l'expérience par la suite avec la Rainshield en couche inférieure, sous une Hot Climate Shirt d'Arktis™ et le résultat fut le même.

 

Si le poids et le bruit sont vos ennemis (URH, Milsim, espionnage animalier), et que vous utilisez du camouflage (smock, shirt ou ghillie), la Rainshield est faite pour vous.

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29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 10:39

Bon cette fois-çi, c'est la bonne !
Voici en exclusivité la couverture du prochain livre de Jean-Jacques Cécile : Histoire secrète des SAS.
La photo représente John Mc Aleese et un autre "trooper" lors de la libération de l'Ambassade d'Iran à Londres en 1980.
Le livre est attendu dans quelques semaines.



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26 août 2009 3 26 /08 /août /2009 11:49

Le pantalon 5.11 TACLITE™



 J'en avais par-dessus la tête de ne pas trouver assez de détails avant l'achat d'un article sur Internet. J'ai donc décidé de faire moi-même la review de ce pantalon, afin de guider au mieux le choix des personnes indécises qui lorgnent sur le TACLITE™ 5.11.

 

Le pantalon Taclite™ 5.11 est un des derniers-nés de la gamme 5.11 Tactical Series, désormais référence dans le monde des organismes de sécurités nationaux, civils, militaires ou privés.

 

Le Taclite™ est la version légère et enduite du célébrissime pantalon tactical 5.11, en service dans le monde entier depuis plus de 30 ans.

Contrairement au Tactical, le Taclite™ est issu d'une gamme de produits bien plus légers (175 gr/m², contre 280 gr/m²) et de composition différente (65% polyester/ 35 % coton, comparé au 100 % coton du tactical) qui permettent un séchage rapide et un port plus agréable sous des latitudes chaudes. Le tissu est bien sûr rip-stop.

 

La coupe est similaire au Tactical. Il s'agit d'une coupe US, traditionnelle pour un pantalon tactique: taille bien ajustée, fessier et cuisses amples, large entrejambe (à gousset pour le Taclite™).

 

Les poches sont au nombres de 8, disposées et conçues comme suit:  

 

2 poches revolvers classiques ouvertes, renforcées en V contre le déchirement;

2 poches de cuisses fermées par un rabat à velcros :

2 poches arrière biseautées, sans rabat, fermées par velcros, particulièrement profondes et pratiques quand on porte un ceinturon encombrant;

1 petite poche frontale sur l'aine gauche, fermée par un rabat à velcro, très pratique en milieu urbain;

1 petite poche frontale discrète ouverte, à l'aspect fendu, sur l'aine droite, utile pour glisser un outil, un couteau, ou un chargeur de secours.

 

Le pantalon comporte une braguette zippée ainsi qu'un bouton pression résistant. La taille est ajustée par un élastique visible sur le côté, et munie de passants de ceintures, suffisamment larges pour la majorité des ceintures et ceinturons fins du marché civilo-militaire. Une petite boucle située sous les passants de ceinture améliore encore la fonctionnalité.

 

 

Petit plus particulièrement utile, la sangle résistante, située sur la hanche droite. Que ce soit pour le loisir ou le travail, elle n'est jamais de trop: fixation d'un holster de hanche, d'un poignard, d'une dragonne, d'une radio individuelle, d'une lampe tactique, etc…

ici, avec une Maglite de 31,5 cm! Et ce n'est pas gênant en position assise!

 

Les petites poches frontales sont elles aussi de toutes les situations; celle fermée par un rabat et située sur l'aine gauche permet de transporter en toute discrétion et sans risque de le perdre, un tool, un petit chargeur supplémentaire, un téléphone portable, des barres de céréales ou, tout simplement, un paquet de Kleenex…

Celle de droite permet sans problème l'emport d'un chargeur de PA, celui qu'il faut toujours avoir sous la main en situation délicate, quand on n'a pas le temps de chercher son matos et qu'il faut recharger rapidement.

 

 

Les poches de cuisses sont des plus classiques, mais elles mériteraient une taille plus conséquente.

 

Les genoux sont renforcés et, à l'intérieur, une fente latérale permet de glisser les protections 5.11 ou, comme ici, des plaques de mousse home made.

 

Les chevilles sont pourvues de passants pour lacets, en cas de port de chaussures à tige haute.

 

L'enduction Téflon® est une des différences majeures entre le Taclite™ et le Tactical. Elle permet une résistance aux tâches et à l'abrasion accrue.

En situation tactique comme à la ville ou à la campagne, l'enduction Téflon® est un véritable bonus contre les tâches et les projections diverses. J'ai pu le tester à plusieurs reprises, que ce soit au travail ou en randonnée. La poussière s'enlève très facilement par frottement direct, ainsi que les liquides, simplement en frottant avec de l'eau. EX: tâches de sang frais effacées en quelques secondes en frottant de la neige sur le tissu. Retour de rando, mon pantalon était bien tâché de boue jusqu'à mi-mollet. Je l'ai mis sous le robinet et l'ai frotté avec une brosse. Une fois sec, le pantalon était comme sorti du lave-linge.

 

La légèreté du tissu (175 gr/m²) ainsi que sa composition (polycoton 65/35) permet un séchage des plus rapides, ce qui est un plus en été, mais aussi en hiver. J'ai fait plusieurs rando alpines avec, dont une au cœur de l'hiver, et le séchage rapide est un atout dans la neige. Je portais quand même un caleçon long thermique en sous-couche…

Après 6 mois d'utilisation régulière:

 

Je possède plusieurs Taclite™. Au boulot, à la ville, en rando. Et ceux qui me connaissent savent que, par mes activités d'espion animalier, je n'ai pas l'habitude de ménager mes pantalons, qui doivent être une seconde peau.

 

J'ai désormais du mal à mettre autre chose.

En ville, difficile de trouver plus pratique, tant l'emport est discret et conséquent, et le port confortable. La plupart des coloris proposés sont d'ailleurs passe-partout (coyote, kaki TDU, tundra, black). Idem sur mon lieu de travail. Ce pantalon s'avère des plus fonctionnels, tout en restant confortable et assez élégant.

 

C'est toutefois dans la nature qu'il trouve ses limites, par sa coupe ajustée, sa légèreté face aux avatars du terrain et son indiscrétion (toute relative): le tissu craque un peu et les velcros font du bruit, bien entendu. Le carroyage ripstop et l'enduction Téflon® limitent toutefois la "casse"et l'usure prématurée, contrairement aux pantalons civils de la même gamme (tactiques ou de rando).

 

Mais il s'agit d'un pantalon tactique et non d'un pantalon de combat comme l'excellent C111 d'Arktis (bête de terrain, roi de la Verte), même s'il peut être parfois utilisé comme tel.

 

 

Les +

 

  • Son incontestable polyvalence;
  • Sa fonctionnalité;
  • Ses poches très utiles en milieu urbain;
  • Sa relative discrétion;
  • La gamme des coloris proposés, qui couvre un large spectre de demandes;
  • Son enduction Téflon® pour la résistance aux salissures;
  • La rapidité de séchage (assez surprenante);
  • Sa finition et la bonne résistance des couleurs;
  • Son prix (moins de 50 €).

 

Les –

 

  • La taille des poches de cuisses, qui auraient mérité quelques cm² de plus;
  • Le manque d'amplitude au niveau des genoux, assez gênant en situation tactique lorsqu'il faut grimper ou escalader, et particulièrement quand il fait chaud et qu'on transpire: le pantalon colle aux genoux;
  • Le velcro, quand on l'utilise en situation tactique verte.

 

En conclusion

 

Je ne prends aucun risque en disant que le Taclite™ de 5.11 Tactical Series est un excellent pantalon.

Il est parfait en ville et en zones périurbaines, pour des activités professionnelles ou de loisirs. Sa coupe est élégante est discrète et, pour le tarif, il sera très difficile de trouver un meilleur rapport fonctionnalité/qualité sur le marché civil.

Ses poches variées et adaptées en font le compagnon idéal pour celui ou celle qui recherche un compromis entre confort, élégance et fonctionnalité, dans quasiment toutes les situations.

 

La seule limite du Taclite™ apparaît au contact de la Nature elle-même, dans les milieux accidentés ou très exigeants comme les sous-bois ou la montagne, pour lesquels il n'a pas été conçu.

Il est cependant très adapté aux escapades répétées dans la verte, pourvu qu'elles ne soient pas trop longues. Et encore… Après de nombreuses sorties, mon Tundra n'a pas de signe tangible d'usure, même s'il a un peu blanchi aux genoux et aux fessiers. Et pour cause, je lui en fais voir. C'est le manque d'amplitude au niveau des genoux qui me gène le plus, mais cela n'est pas insupportable.

 

Alors, pour le prix, il serait bête de vouloir s'en priver.

Et je le redis, c'est vraiment un excellent pantalon dont on a du mal à se passer, quelles que soient nos activités.

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22 août 2009 6 22 /08 /août /2009 09:21

Afghanistan 20 Aout 2009
Au Nord de la province d'Helmand

Deux soldats britannique ont trouvé la mort en Afghanistan Jeudi 20 Aout lors d'une patrouille de routine au Nord de la province d'Helmand. 

Jonathon Young (photo à gauche), jeune soldat de 18ans du "3rd Battalion The Yorkshire Regiment" est mortellement blessé par une explosion d'un engin explosif improvisé IED.

Le "Serjeant" * Paul Mc Aleese (à droite) du 2nd Bataillon "The Rifle" va lui porter secours lorsqu'il est tué par une seconde explosion.

Paul Mc Aleese était le fils du célèbre John "Mac" Aleese, vétéran populaire du 22nd SAS qui dirigea l'assaut de l'Ambassade d'Iran en 1980. 
Paul est né à Hereford en 1979, il laisse une veuve et un fil, Charley, né une semaine avant son déploiement en Afghanistan.

* "The rifle" est l'unique régiment britannique qui utilise le terme de "Serjeant" au lieu de "Sergeant"
Merci à Neill pour l'information

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17 août 2009 1 17 /08 /août /2009 14:44

LE MILSIM SELON ATHOS

  

Un jour Romain (le célèbre Captain Tonton Ryan de FA) m’a dit « ce que tu fais papa avec tes copains depuis des années c’est du Milsim… »

Mais c’est quoi du « Milsim » ? A vrai dire je n’en sais rien mais puisqu’il faut s’approprier le terme autant expliquer ce que l’on fait et voir après si la définition « colle » (comme les draps de Romain le dimanche matin).

Ma petite meute se retrouve un week end complet par mois pour faire des sorties dans la verte en ambiance mili tendance FS.

Romain : « C’est quoi une ambiance mili tendance FS ? »

Athos : « Le mili c’est pour les tenues et équipements car il est clair qu’avec nos bottes de saut, nos treillis Cam, nos gilets d’assaut, nos gueules de porte bonheur et nos flingues à billes on ne s’équipe pas pour un pique nique champêtre. Et il y a l’ambiance, le gout de l’effort, l’amitié virile et l’amour du terrain, de la verte comme on dit. »

Romain : « tendance FS ? »

Athos : « c’est plus pour le coté sans caporalisme et surtout l’autodiscipline. Je m’explique on prohibe les ordres et les actions inutiles, nous nous entrainons (drills) de façon à ce que chacun ait sa place dans le groupe ou l’équipe et sache ce qu’il a à faire et pourquoi. Il est plus facile de diriger des gars qui connaissent le job et qui savent où ils doivent se placer lors d’une progression que d’avoir à jouer au caporal « chef d’équipe » qui place ces pax et passe et repasse derrière eux en permanence. On l’a fait et on  l’a tous vécu pendant nos classes, donc on pense savoir quoi faire sur le terrain. »

Romain : « Pendant vos classes ? Vous êtes tous des militaires ou d’anciens militaires ? »

Athos : « Tu connais bien le passé ou le présent de chacun dans le groupe, mais pour te faire un résumé publiable la plupart des cadres et piliers du groupe (ceux de plus de 35ans) ont fait au minimum leur Service National donc ils ont fait leurs Classes. Pour paraphraser les héros des films que tu regardes en boucle : on a vidé quelques chargeurs et quitté des avions en plein vol en parfait état de marche et qui auraient pu se poser avec nous à bord…. »

Romain : « et au maximum ? »

Athos : « Là tu deviens indiscret mais sache que quelques Régiments prestigieux d’hier et d’aujourd‘hui ont jalonnés le parcours de certains d’entre nous…. »

Romain : « Tu ne m’en dira pas plus ? »

Athos : « Allez un petit scoop l’un des cadres du groupe a été garde au drapeau de son régiment où il sert en tant que réserviste lors d’un défilé du 14 juillet dernier…..»

Romain : « on revient sur le Milsim ? »

Athos : « c’est pour cela que l’on est là, non ? Je n’aime pas les étiquettes donc Milsim ou pas quelle importance ? Je recadre la discussion. Chez nous il n’y a pas que des vieux il y a aussi la nouvelle génération dont tu es le premier représentant. »

Romain : « Donc vous recrutez de nouveau équipiers ? »

Athos : « Non, mais la porte est toujours ouverte. Dans un sens comme dans l’autre. Si quelqu’un n’est pas content il s’en va. Si quelqu’un ne correspond pas ou plus à l’éthique du groupe : il s’en va. C’est simple. Si quelqu’un nous plait on le contacte, on le jauge et on le teste sur le terrain. S’il correspond à notre vision saine de nos activités, on le prend un an à l’essai et au bout d’une douzaine de sorties il passera son Raid Béret et deviendra s’il a été bon : un « équipier » »

Romain : Comment ne pas virer dans le para militaire ? »

Athos : « je l’attendais plus tôt celle là. Dans un groupe para militaire et crois moi que depuis 1985 on en a rencontré, il y a une hiérarchie très marquée (ex : un ex caporal qui sa fait appelé mon capitaine et se fait saluer) et non légitime. Il y a une volonté d’uniformité (tout le monde habillé et équipé pareil), ce qui n’est pas le cas de nos top models Arktis ou autre que l’on a dans le groupe. Il y a un but souvent non avouable (au service du plaisir et de la valorisation des cadres ou d’idées.) très souvent politisé aux extrêmes…. »

Romain : « Vous n’êtes pas politisés ? »

Athos : « Est-ce que je t’ai demandé pour qui tu votes ? On s’en fiche cela n’a pas d’importance. C’est pour cela que notre groupe existe depuis si longtemps car chacun a sa vie, ses idées et ses problèmes du quotidien chez lui et lors des sorties il est à 100% OPS pour le groupe cela nous permets de nous évader, de nous retrouver et d’en chier ensemble.»

Romain : « Le Milsim c’est un jeu à base d’Airsoft ? »

Athos : « Je ne suis pas propriétaire de ce terme. On fait des sorties mili ambiance FS, comme je te l’ai dit plus haut. Donc les sorties sont essentiellement basées sur du terrain, du crapahut, de l’orientation, de l’approche, de la « vie en campagne » et effectivement on le fait avec un ASG. Nous on dit un flingue à bille, un aspirateur ou tout simplement un fusil, un PM ou un PA. Le mot de « réplique » ou de « lanceur » est hypocrite. Pour un lanceur de paint-ball en aluminium avec une bonbonne de gaz qui dépasse d’accord (cela ne ressemble à rien !) mais un M4 RIS CQB machin chose qui ressemble au vrai comme deux gouttes d’eau, ce n’est pas un lanceur c’est un flingue. Et il faut s’en servir, le manipuler et  driller comme avec un vrai. C’est une question d’éthique et de sécurité, car on passe des heures avec, donc on acquiert des automatismes, des reflexes et de la mémoire musculaire .… De plus quand on vous emmène tirer avec des vrais au stand de tir je n’ai pas envie de prendre une balle dans le dos ou dans le plafond parce qu’un djeuns me montrera son index en disant de sa voix la plus virile « ma sécurité c’est ça…. ». On applique en permanence les 4 règles de sécurité de l’ISTC. Et pour l’équipe de Hannibal on dort avec son flingue dans le duvet autrement il disparait…. 

Je vais revenir sur notre conception des ASG. Si on fait du Milsim comme la définition plus haut. Il faut que l’on soit interopérable donc on utilise les mêmes flingues dans le groupe : M4 et MP5 quels que soient les modèles et en back up des Glock »

Romain : « Pourquoi ? »

Athos : « Pour pouvoir se passer des chargeurs en cas de problème car on n’utilise que des chargeurs de 30 coups (comme en vrai). Chaque pax part en moyenne avec 10 chargeurs approvisionnés (pas de billes en vrac) et 2 à 3 chargeurs de Glock. C’est dès ce point là que l’on rompt avec la vision du Milsim de l’Airsoft »

Romain : « Pour rester dans la rupture peux-tu expliquer comment on règle les touches en cas de combat ? »

Athos : « Là aussi on essaie de faire dans le réaliste et l’airsofteur pur et dur ne se retrouvera pas. Attention je ne critique pas les rencontres paint- ball et Airsoft. J’aimerai avoir le temps d’en faire car c’est rigolo, mais les combats ne sont pas réalistes dans le sens pur du terme :

  • Le buisson qui stoppe une rafale de Minimi
  • des bidouilleurs de flingues qui tirent des rafales de plusieurs centaines de billes debout mais hors de portée de riposte par un boostage intempestif de leurs aspirateurs
  • la mauvaise fois
  • les medics qui réveillent les « morts »
  • les chargeurs HICAP
  • la taille des terrains
  • le fait de « sacrifier » des pax pour voir d’où les « autres » tirent
  • etc.…

Et j’en oublie.

Je sais que c’est un « jeu » et se faire sortir dans les premières heures d’un week end de 72 heures est frustrant mais…on a trouvé une parade. Avec des règles d’engagement réalistes mais non frustrantes (si tu t’es fait touché, c’est que tu as fait une connerie donc paies le un peu, la prochaine fois tu réfléchiras plus et mieux. Autre avantage de l’AIRSOFT c’est que l’on peut rejouer quand on a été « tué », en vrai cela ne marche pas !) Avec les règles de touches suivantes :

  • Touche tête/tronc= out pour la durée de l’engagement en cours
  • 1° touche bras : immobilisé sur place mais peut parler et se mettre à couvert= durée idem
  • 1° touche jambe : immobilisé sur place, peut parler et éventuellement tirer = durée idem
  • 2° touche membre=out
  • Touche arme= on prend le back up ou l’arme d’un mort (l’intérêt des chargeurs compatibles, non ?)

Chez nous les engagements sont très courts et peu nombreux (exemple 0508 : 72h de terrain pour une action de 60 secondes…mais quelle action n’est-ce pas Ménator ?)

On ne gueule pas « touché » si on est touché, on reste sur place afin de mettre un peu de pression à tout le monde : AMI: on n’abandonne pas un mort ou un blessé et NMI est-il vraiment touché….Je vous promets que cela fait monter l’adrénaline.

Romain : « Il ya des missions à chaque sortie ? »

Athos : « Non, un week end de drills pour 2 week en end de « missions » »

Romain : Quels types des missions ?

Athos : « Beaucoup de reconnaissances qui démarrent souvent par un largage en Blind sur ou hors de la carte. Puis des missions de recherche et destruction (destruction = pose d’un cialume sur un pont ou un transfo EDF etc.…). Escorte de VIP, observation d’un site occupé par la log ou une autre équipe. Voire les retex de 0508 et 0509. »

Romain : Pour les drills ?

Athos : « Savoir :

1.    se déplacer

2.    communiquer

3.     s’orienter

4.    monter des bivouacs conforts ou tactiques

5.    se servir de son matériel

6.    se camoufler (LE PHASME est attendu pour un stage…)

7.    se servir de ses armes à billes

8.    observer

9.    travailler l’interopérabilité avec des groupes amis tels que les SAS12

10.  permettre aux chefs d’équipe de prendre leurs pax en main

11.  etc. »

CONCLUSION :

Est-ce que l’on fait du MILSIM ?

Est-ce que le fait que nos sorties puissent être qualifiées avec un terme ou pas a de l’importance ?

En tout cas on s’éclate depuis 1985, et je pense que c’est le cas de tous les membres du groupe dont les âges vont de 20 à 44 ans. Nos jeunes se moquaient au début de nos âges vénérables mais Papy Flingueurs ou pas on a encore la caisse…..du souffle et on tire vite et droit.

Si certain d’entre vous sont dans la même optique on est prêt à partager du temps mais pas d’adaptation on ne se déplace que dans nos cadres de sorties et de missions après échanges fructueux et reconnaissance des zones.

Cela répond à ta question Fiston ?

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14 août 2009 5 14 /08 /août /2009 13:08

Afghanistan début Aout 2009

province d’Helmand

 

Trois hommes du « Parachute Regiment » ont trouvé la mort lors d’un accrochage dans le Sud de l’Afghanistan. Un quatrième soldat est gravement blessé. Ces hommes servaient en coopération ou au sein du SFSG.

Alors qu’ils effectuaient une patrouille de routine au Nord de Lashkar Gah dans la province d’Helmand, ils ont été attaqué à l’arme légère et leur véhicule blindé de type « jackal » (cf photo) a été touché par une explosion.

 

Le"Special Force Support Group" a été crée en 2006, il regroupe des éléments des trois armes, il fournit l’appui direct aux Forces Spéciales.

Merci à Neill pour l'info.
Source : The Guardian du 08/08/09

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