Situation
Dans un pays d'Europe ravagé par plusieurs années de guerre civile, le fils d'un général nationaliste assassiné récemment, s'est enrichi grâce au trafic de cigarettes et de carburant, est en train de lever une armée privée sur le nom de son père et à grâce à son argent. Une précédente mission de collecte d'information et d'observation du secteur a confirmé la corruption des gardes frontières et les zones de passage probable des trafiquants d'arme. Le passage probable d'un important convoi d'armements a été signalé par les services secrets, on ne sait pas le lieu ni l'horaire mais l'homme qui va s'occuper du bon passage de la frontière est le chef des gardes-frontière, un inconnu de nos services.
Un groupe est dépêché pour espionner la QG des gardes, collecter les informations et empêcher que le convoi arrive à destination. Il aura sur place l'aide d'opposants peu fiables.
équipe de commandement : SAS12 indicatif Condor
équipe d'observation : FROG indicatif Tapir
équipe d'assaut : RAPAS indicatif Puma
Amis : Partisans locaux, nombre inconnu, village connu, confiance faible
Ennemis : Gardes-frontière nombre inconnu, chef inconnu, peu de combativité
VENDREDI
Phase Une : Infiltration et observation
23H15 : Dépose de l'équipe d'observation Tapir sur secteur B. Wazzock et son équipe doivent établir un PO sur le PR indicatif Carla, il y a une maison qui sert de base au chef des gardes-frontière.
Ils ont obligation de suivre l'axe Paris. A 00H30, ils croisent de loin une patrouille ennemie.
SAMEDI
03H00 : Largage de l'équipe d'assaut Puma. A cause des perturbations météorologique, le vol est mauvais, le stick est largué en "blind" dans le secteur C Nord, les pax sont dispersés.
Ils doivent rejoindre des ruines situées au Nord du PR Carla pour 06H00 en prenant Bruno et l'axe Paris. Une fois arrivé, ils doivent entrer en contact radio avec Condor pour un compte rendu toute les six heures.
Les ruines sont lieux de rassemblement de partisans, Puma doit entrer en contact avec ces derniers et obtenir un maximum d'information.
06H00 : Compte rendu radio : Tapir est sur Carla dans un PO précaire, ils signalent quelques patrouilles de gardes-frontière. Pas de contact radio avec Puma.
12H00 : Compte rendu Radio :
Tapir : Toujours des patrouilles, description précise des rotations et du nombre de gardes-frontière mais leur chef, notre cible, n'est pas encore clairement identifié. Quelques informations sur le bâtiment mais le PO est trop éloigné, il va falloir prendre des risques et profiter de la pause repas des ennemis pour s'approcher au plus près.
Puma : Bien arrivé sur secteur Carla sans encombre, contact établi à 11H00 avec partisans, quelques informations complémentaires mais rien de significatif. Un deuxième RDV est prit avec le chef des opposants qui doit se renseigner de son côté sur la cible et ses habitudes.
Durant la journée, Tapir réussi a établir un nouveau PO très proche du QG ennemi. Les informations abondent.
Puma a établi un deuxième contact avec les opposants comme prévu malgré les patrouilles et la menace d'un piège. Hannibal et ses hommes apprennent de la sœur d'un partisan, que le chef ENI reçoit une maîtresse chaque soir à 19H00, pour être tranquille avec elle, il envoie tous ses hommes en patrouille durant quatre heures. Il se peut qu'il garde une protection.
Information prioritaire transmise par radio à Condor. L'équipe d'observation Tapir précise de son coté, qu'elle a clairement identifié le chef et son garde du corps ainsi que les zones minées et les défenses du QG.
Il faut agir rapidement. L'autorité Condor prépare un assaut pour 18H00 après le départ des soldats en patrouille.
Phase Deux : Action
18H00 : Tapir signale le départ de la patrouille après une revue de troupe effectuée par notre cible qui est maintenant clairement identifiée.
18H10 : Condor installé en soutien au Nord du dispositif confirme le passage de la patrouille, recueille Puma et se met en soutien.
18H20 : Puma s'approche au plus près du QG ENI par une tranchée non gardée mais piégée. Ils attendent le Top Action de Tapir installé au Sud couvrant toutes les entrées de la maison et sa cour.
18H30 : Puma est prêt à l'action, le chef est à l'intérieur seul; son garde du corps fume sur la terrasse, dans la ligne de mire de Tapir.
Tapir tire sur le garde du corps lançant ainsi le "Top Action". Un flashbang et Puma pénètre à l'intérieur.
18H33 : Le secteur est sécurisé au Sud par Tapir, au Nord par Condor, Puma sécurise le bâtiment et signale les pièges.
Le chef des gardes-frontière est sonné et menotté.
Condor mène l'interrogatoire : on apprend rapidement que notre visite était plus ou moins attendu, pour éviter d'être pris, le convoi d'armes va se scinder en trois en prenant à la même heure 00H00 ce même jour trois points de passage différents indicatifs Aldo, Bruno et Daniel. Les convois ne sont pas protégés mais le secteur est truffé de patrouilles armées.
19H00 : Pour contrer la ruse des trafiquants, il faut se diviser et atteindre avant l'heure H les trois points de passage pour frapper fort et rapidement.
Chaque axe est attribué à une équipe. Le plus éloigné Aldo sera traité par Tapir qui se met immédiatement en marche. Condor s'occupe de Bruno et Puma du point de passage Daniel.
22H30 : Toutes les équipes ont progressé rapidement et sans encombre pouvant ainsi bien préparer ses pièges et l'embuscade.
DIMANCHE
00H00 : Les trois convois légers tombent dans le piège, les explosions retentissent au même moment, les équipes décrochent sans attendre vers le point de regroupement général du secteur C.
02H30 : Le groupe fait jonction, le personnel est évacué en voiture vers une base sécurisée.
03H00 : FINEX
Durant plus d'une heure et demi, les chefs d'équipe font leur compte-rendu, chacun prend ensuite la parole à tour de rôle pour exprimer son ressenti. Les points négatifs sont enregistrés mais dans de façon générale, le raid s'est très bien déroulé et tout le monde est content.
Conclusion :
La particularité de ce raid est qu'il englobait deux missions bien distinctes. A cette opération classique se greffait le raid de sélection du SAS12, les recrues jouant à leur insu les patrouilles de gardes-frontière pour les équipes invités et vise et versa. La longue préparation et la gestion en fut difficile mais tout a bien fonctionné.
Les équipes devaient emprunter obligatoirement certains axes à une heure précise et ainsi les personnes se croisaient. Même s'il n'y a pas eu d'accrochages, la tension était ainsi présente.
On a testé pour la première fois l'emport de deux tenues : civile pour les rencontres avec les partisans en plus de la tenue de combat. Bien entendu chaque équipe s'est montrée à la hauteur. Je souligne aussi le talent de comédien des gardes-frontière, de leur chef et des partisans.
Je ne reviendrai pas sur les largages qui resteront dans les mémoires et sur l'artificière dont le corps est extrêmement plus explosif que ses produits.